Soudan : Des manifestants réclamant le départ du président Oumar El Béchir dispersé à coup de gaz lacrymogène
Au Soudan, la tête du président Oumar El Béchir réclamée par les manifestants du pays. Victoire quasiment difficile, mais certainement possible pour certains manifestants. Cette contestation a débuté depuis le 19 décembre dernier. Pour la première fois, un affrontement a eu lieu entre les forces de sécurité et les marcheurs. Et des tirs à gaz lacrymogènes se sont produits lors de la tentative de dispersion des manifestants du 6 avril 2019.
La manifestation soudanaise a pris une autre dimension en date du 6 avril dernier et dans ces deux jours où d’importantes mobilisations ont été effectuées par les citoyens du pays. Plus que déterminée, cette situation a trouvé que certains manifestants avaient déjà occupé durant trois jours une place à Khartoum pour réclamer la démission du président Oumar El Béchir. Le lundi matin, un affrontement s’est produit entre les forces de l’ordre qui tentaient de disperser la foule. Quant aux évènements du samedi 6 avril courant, sept manifestants sont morts dans l’État de Khartoum et notamment dans le centre de Darfour, dit le ministre de l’Intérieur, Bushara Juma. Selon le ministre, suite à la manifestation du samedi, près de 2.500 manifestants ont été arrêtés par les autorités du pays. Suivant certains témoignages, un incident a eu lieu à l’aube du lundi 8 avril. Il a plutôt opposé les militaires qui voulaient protéger les manifestants à des éléments des forces et de sécurité qui tentaient de disperser les manifestants qui s’étaient attroupés devant le quartier général de l’armée du pays situé non loin du palais présidentiel. À ce lieu, certains manifestants ont, en plus d’occupation d’endroit, planté des tentes comme indice de leur détermination d’y rester jusqu’au départ de Béchir. Depuis le dimanche, une poignée de militaires a été déployée autour de ce complexe militaire où se trouvent les manifestants. Selon les informations, suite à des tirs à balles réelles sur le terrain, deux morts ont été listés dont un officier et un militaire. Aux dires du comité central des médecins soudanais, cinq personnes ont été tuées depuis le samedi. Outre cela, à Khartoum, il n’y a plus d’électricité en plus d’interruption du réseau internet. Les forces de sécurité multiplient les barrages pour entraver ceux qui contestent. De leur part, les forces de l’opposition signataires de l’annonce dite de « liberté et du changement » déclaraient illégal le gouvernement de Oumar El Béchir. Les opposants ont également appelé le régime de Béchir à « partir ».
Mamadou Diarra
Source : www.lepays.ml