Un nouveau report du Brexit sur la table à Bruxelles : Theresa May rencontre les 27 États de l’UE sur le sujet
À la veille du sommet extraordinaire de l’Union européenne le mercredi 10 avril 2019, sur le Bréxit, la Première ministre britannique, Theresa May, a rencontré le président français, Emmanuel Macron et la chancelière allemande, Angela Merkel, en vue d’avoir leur soutien lors du sommet.
Initialement prévue pour le 29 mars, la sortie de la grande Bretagne de l’Union européenne avait fait un premier report pour ce 12 avril. Toujours dans le souci d’éviter une séparation brutale et désordonnée, la Première ministre britannique, Theresa May, demande un nouveau report pour le 30 juin. Theresa May avait pu avoir l’aval du parlement britannique qui l’a approuvé le mardi à 420 voix contre 110 à l’issue d’un débat qui a pris une heure et demie. Les opposants étaient surtout et essentiellement les conservateurs favorables à une sortie plus rapide. Certains de ceux qui ont approuvé indiquent que ce délai supplémentaire doit être mis à profit pour conclure un accord entre le gouvernement et l’opposition travailliste. Lors de la rencontre avec Angela Merkel, la chancelière allemande, favorable au report dira qu’ « un report du brexit de plusieurs mois est possible, jusque début 2020 » puisque selon elle, « l’UE ne veut pas pousser les Britanniques vers un Brexit désordonné. Il est dans l’intérêt de l’Europe de continuer à entretenir de bonnes relations avec la grande Bretagne ». Le président du conseil européen aussi est favorable à un report, mais « flexible ». C’est ce qui indiquait la lettre qu’il avait adressée aux vingt-sept (27) États membres de l’Union européenne avant leur rencontre avec Theresa May. Selon Donald Tusk, président du conseil européen, « notre expérience jusqu’à présent, ainsi que les profondes divisions au sein de la Chambre des communes nous donnent peu de raisons de croire que le processus de ratification pourra être achevé d’ici la fin du mois de juin », pour souligner la nécessité d’un report pouvant accéder jusqu’à un an au « maximum ». Puisqu’au-delà de cette date, explique la RFI, « nous devrons décider à l’unanimité de certains projets européens clés », dans une allusion à l’élaboration du budget de l’UE pour la période 2021-2027. Mais la France quant à elle, « n’est pas opposée » à un report, mais une durée d’un an « paraît trop longue » pour l’Élysée. Puisque le président français, selon la RFI, avait indiqué que Paris « n’est pas fermé à construire une autre solution » que le « no deal », mais « avec certaines limites et pas à tout prix ». Pour Michel Barnier, le négociateur en chef de l’Union européenne « toutes les hypothèses » doivent être envisageables, car selon lui, « une extension doit être utile pour donner plus de temps pour réussir à construire cette majorité. Donc, la question de la durée de l’extension longue ou courte doit être proportionnelle à l’objectif ». Il laisse donc croire que la nouvelle date dépendra surtout des justifications de Theresa May.
Pour lui l’intérêt des 27 États dans cette rupture est surtout d’éviter un « no deal », « cette ambition, qui consisterait par exemple à ajouter au free-Trade-agreement, à l’accord de libre-échange union douanière, par exemple, nous sommes prêts en quelques jours, en quelques heures à améliorer, à modifier la déclaration politique ». « Toutes les hypothèses« , y compris celle d’une révocation de l’article 50, et donc de l’annulation du Brexit.
ISSA DJIGUIBA
Source :www.lepays.ml