Usurpation de nom et de titre à ciel ouvert : quand la mairie de Touna veut s’accaparer du « festival international des calebasses »
Après le succès impressionnant de la première édition, en 2020, le maire de la commune de Touna (cercle de Bla), M. Amidou Dembélé veut, contre vents et marrées, s’accaparer du festival « des Calebasses » organisé habituellement par l’Association médiatique pour la paix (AMP) en collaboration avec la jeunesse de Touna. Après l’alerte et la saisie de toutes les autorités de droit sur la question, l’Association médiatique pour la paix dénonce et attire l’attention de l’opinion publique nationale et internationale, plus particulièrement de la Giz-Mali partenaire effilement présenté par le maire usurpateur.
Certaines personnes pensent à tort que la gloire et les meilleures choses ne sont destinées que pour elles seules. En tout cas, c’est la lecture que nous faisons des agissements du maire de la commune de Touna, M. Amidou Dembélé à vouloir s’accaparer, contre vent et marrées, du « festival des Calebasses » organisé par l’Association médiatique pour la paix (AMP) en collaboration avec la jeunesse de Touna regroupée au sein de « Dougou Yiriwali Ton ».
En effet, après le succès impressionnant ou peut être inattendu de la première édition en 2020, le maire de la commune de Touna est au manœuvre pour organiser le même événement culturel, « festival des calebasses » avec le même nom, dans la même localité et destiné au même public en violation flagrante de tous les principes en matière du droit d’auteur qui appartient de facto à l’Association médiatique pour la paix.
Approché par ce dernier (AMP) pour que parallèlement à son titre de propriété, ils puissent organiser ensemble, le festival des Calebasses d’autant plus que la population cible attend déjà avec impatience ce moment pour célébrer son activité économique, le maire « autoritaire » dit niet, espérant sans doute, sur un accompagnement de la GiZ-Mali pour relever le défi.
Fixé pour le 8 décembre prochain, l’AMP décide alors de monter sur le créneau pour informer l’opinion nationale et internationale qu’elle n’est associée en rien à qui se prépare sur son terrain.
A noter que l’Association médiatique pour la paix dans sa mission de promotion de la paix et de la cohésion entre tous les Maliens avait mûrement réfléchi pour proposer aux populations de Touna et environs cette activité qui pourrait bien contribuer à leur épanouissement. Hélas qu’au vu et au su de tout le monde, ces efforts sont en train d’être anéantis par ceux qui se croient tout permis au Mali.
En tout cas, l’Association médiatique pour la paix (AMP) par la voix de son président Fousseyni Diarra, non moins Directeur du festival international des Calebasses se dit toujours favorable à une solution de sortie de crise par la voie du dialogue et la médiation, si toutefois, la partie en face est animée de la même volonté de développement et d’épanouissement de la population de Touna et environs.
D’ailleurs, Fousseyni Diarra a rappelé que son association avait sollicité la sous-préfecture de Touna pour établir un cadre de dialogue et de médiation avec la mairie, mais malgré cela, regrette-t-il, le maire demeure catégorique sur sa démarche d’organiser le festival avec le même nom. C’est suite à l’échec de cette médiation que AMP a décidé d’alerter toutes les autorités de droit, à savoir, le ministère en charge de l’Administration territoriale, le ministère de l’artisanat, de la culture, de l’industrie hôtelière et du tourisme, le bureau malien des droits d’auteurs, la préfecture de Bla, du gouvernorat de Ségou et même la Giz-Mali sur la question.
Il faut noter que cette activité « le festival international des Calebasses » avait pu, dès sa première édition en 2020, réunir l’ensemble des 24 chefs des 24 villages qui composent la commune de Touna. Cette occasion a été mise à profit par les organisateurs pour prêcher des messages de paix et la cohésion sociale à travers de plusieurs panels et conférences.
C’est donc triste et inquiétant que les autorités locales au lieu de s’investir pour la promotion et le rayonnement de telle démarche de la jeunesse contribuent plutôt à des initiatives de paix d’autres foyers de tension et de frustration en plus de ce qu’on vit déjà.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS