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VINCENT DEMBÉLÉ, SAVE THE CHILDREN : « Nous restons convaincus que l’école est le meilleur lieu de travail des enfants »

Dans le cadre de la mise en œuvre du projet « Travail, pas affaire des enfants », le consortium Save the Children, la coalition Stop Child Labor et leurs partenaires ont tenu un atelier les 22 et 23 décembre à l’Hôtel Salam de Bamako. C’était sous la présidence de Mme Traoré Djénéba Diakité, représentante du ministère de la Justice et des Droits de l’Homme.

La rencontre du cadre interministériel de lutte contre le travail des enfants dans les sites d’orpaillage et les champs a eu lieu la semaine dernière. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du programme « Travail, pas affaire des enfants ».

Selon le coordinateur de l’alliance « Travail, pas affaire des enfants », Vincent Dembélé, cet atelier est le couronnement des efforts conjugués de Save the Children et les autres membres de l’alliance. M. Dembélé de poursuivre que l’objectif de ce projet est de libérer les enfants et les jeunes du travail et leur permettre de jouir de leur droit à une éducation de qualité et à un futur du travail décent.

« Le programme Travail, pas affaires des enfants qui évolue dans 6 pays est mis en œuvre dans 20 communes au Mali répartis entre les régions de Ségou et Sikasso pour une durée de cinq ans », précise le coordinateur. « À travers le présent programme nous sommes résolument engagés dans la protection et la promotion des droits de l’enfant dont celui à une éducation de qualité. Et nous nous activons avec l’ensemble des partenaires pour continuer à leur assurer une meilleure protection et avenir décent », insiste-t-il.

Le coordinateur a enfin exhorté tout le monde à œuvrer afin de contribuer à l’éradication du travail des enfants. «Nous restons convaincus que l’école est le meilleur lieu de travail des enfants. Nous exhortons chacun à participer aux travaux afin de mieux contribuer à l’élimination du travail des enfants au Mali », conclue-t-il.

Quant à la représentante du ministère de la Justice, Mme Traoré Djénéba Diakité, elle a apprécié la mobilisation de l’ensemble des partenaires techniques et financiers, l’ONG Save the Children internationale et le consortium autour de ce projet.  Pour Mme Traoré, ce projet cadre avec les engagements pris par l’Etat du Mali et de ses partenaires à travers la signature et la ratification d’instruments. « Le Mali dont la moitié de la population est âgéede moins de 15 ans affiche clairement les droits de l’enfant comme une priorité politique », rappelle-t-elle. Cependant, il reste beaucoup à faire pour réaliser pleinement ces lois. A savoir l’amélioration de l’accès à la santé, l’accès à l’éducation, réduire la pauvreté et le travail des enfants.

Le travail des enfants, bien qu’interdit pour les moins de 14 ans par le code de travail malien, environ un enfant sur trois est obligé de travailler au Mali et souvent dans des conditions précaires, déplore-t-elle.

La majorité de ces enfants travaillent comme aide-ménagère ou dans des structures. Certains travaillent dans les mines d’or, s’exposant ainsi aux dangers, dénonce Mme Traoré. Pire, de nombreux enfants n’arrivent pas à mener leurs scolarités en parallèle de leur travail et abandonnent par conséquent l’école.

Malgré des accords régionaux et internationaux signés par le Mali, force est de constater que le trafic et la traite d’enfants reste une véritable problématique, à en croire Mme Traoré Djénéba Diakité. Avant de terminer, la représentante du ministère de la Justice a recommandé aux acteurs de la protection des enfants d’initier des actions concertées afin d’accompagner le gouvernement à mieux faire respecter les droits de l’enfant, conformément à ses engagements internationaux.

Oumar SANOGO

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