1er Forum international annuel du Liptako-Gourma : l’AES sur le chantier du développement
Deux mois après la session du comité régional de coordination du programme conjoint de résilience et de stabilisation au Sahel (PCSS), les trois pays de l’AES bénéficiaires des Projets Communautaires de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS) ont tenu le 1er Forum International Annuel (FIA) sur le développement du Liptako-Gourma, sous le thème : « Relèvement et Stabilisation : Facteurs clés du développement Territorial de la région du Liptako-Gourma » à Bamako. Un cadre d’échanges et de partage d’expériences d’experts et membres des Comités scientifiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger pour booster le développement socioéconomique de la région du Liptako-Gourma.
Harmoniser les politiques régionales pour renforcer les actions de développement en faveur des populations de la région du Liptako-Gourma. Tel est l’objectif du tout premier forum international annuel pour le développement territorial du Liptako-Gourma qui a ouvert ses portes le mardi 10 décembre 2024 à Bamako. Les experts et membres des Comités scientifiques du Burkina Faso, du Mali et du Niger sont réunis pour trois jours à Bamako, la capitale malienne dans le cadre du forum international pour le développement territorial du Liptako-Gourma.
Confrontés à de multiples défis sécuritaires, de fragilité économique et de précarité sociale, les trois pays ont jugé nécessaire de conjuguer leurs efforts pour une synergie d’actions afin de soulager plus de 2 millions de personnes en situation de vulnérabilité. C’est pourquoi un accent est mis sur la question de développement dans cette région en proie à la crise sécuritaire.
Pour le Coordonnateur des Projets Communautaires de Relèvement et de Stabilisation du Sahel (PCRSS) au Mali, M. Ibrahim Adama Berthé ce forum est une volonté manifeste de la dynamique de collaboration affichée par les trois pays dans divers secteurs clés de développement. Tout en remerciant les plus hautes autorités des trois pays pour cet engagement commun en faveur des populations de la région Liptako-Gourma, M. Berthé a réaffirmé à son tour son accompagnement à cette dynamique.
Il faut noter que ce forum est une initiative de l’Autorité pour le Développement des États du Liptako-Gourma (ALG) avec pour but de promouvoir et consolider les acquis des multiples actions, entre autres pour l’amélioration des conditions de vie des populations, l’intégration et la coopération transfrontalière entre les peuples, structures, ONG et collectivités territoriales des trois pays.
Dans le contexte actuel de création de la confédération des Etats du Sahel, un diagnostic des facteurs de développement ne peut être que bénéfique pour les populations du Sahel.
Pour le Ministre de la Réconciliation, de la Paix et de la Cohésion nationale, le Général de Corps d’Armée Ismael WAGUE, les défis complexes doivent plutôt être perçus comme une opportunité d’intensifier les efforts collectifs, de puiser dans leur résilience et d’exploiter leur ingéniosité pour transformer ces obstacles en tremplins vers le progrès. Pour lui, les défis sont loin d’être insurmontables.
En plus de ce rendez-vous annuel de dialogue et de partage d’expériences entre acteurs et communauté scientifique de la région, l’ALG a annoncé la mise à la disposition très prochaine des populations de l’AES, d’une plateforme de gestion de connaissances afin de faciliter l’émergence de réflexions sur des questions d’intégration socio-économique et de développement sur tous les domaines y compris la gestion des ressources naturelles dans les régions.
Sur cette question, la Secrétaire exécutive de l’ALG, Hawa AW, estime que « la production et la gestion des connaissances à travers la recherche est un intrant important pour annoncer le dialogue par des discussions régionales autour des résultats de la recherche, des rencontres sur des questions transfrontalières, la gouvernance locale, la cohésion sociale, la résilience climatique et toute autre dynamique régionale de mobilité et de transport ». A la croire, « les informations collectées qui émanent de nos Etats sont fiables, réelles, non biaisées et seront disponibles à tous »
Issa Djiguiba