48ème Session ordinaire du Conseil d’Administration de l’Office du Niger : Des efforts de gestion consentis malgré la crise sécuritaire, climatique et économique
Ils portent, entre autre, sur une diminution des principaux postes de charges, notamment les achats (carburants, fournitures, consommables, eau et électricité…), l’entretien des véhicules. S’y ajoutent la maintenance à hauteur de souhait des réseaux hydrauliques et l’appui conseil aux exploitants malgré les restrictions de mouvements dues à l’insécurité. Des efforts de gestion appréciés par les membres du Conseil d’administration qui n’ont pas manqué de féliciter la Direction Générale.
L’hôtel Djoliba de Ségou a servi de cadre, le mardi 10 août 2021, pour la 48ème session ordinaire du Conseil d’administration de l’Office du Niger. Présidée, comme à l’accoutumée, par le Président Directeur Général, Abdel Karim Konaté dit Empé, cette session avait à l’ordre de jour : l’examen des états financiers de l’exercice 2020, du rapport de gestion 2020 ainsi que des rapports du Commissaire aux comptes de l’exercice 2020.
Il est un secret de polichinelle de soutenir que le Mali traverse, de nos jours, une crise multidimensionnelle qui s’articule autour de l’insécurité grandissante, les fortes précipitations liées au changement climatique et la cherté de la vie. Ainsi, comme bien d’autres entreprisses publiques ou privées, l’Office du Niger a, évidemment, eu sa dose de difficultés. Il s’agit de la faiblesse des quantités d’engrais subventionnés accordées aux producteurs, l’inondation au niveau de certains champs et villages avec leur corollaire de développement de maladies cryptogamiques. Ce n’est pas tout, toute la zone Office du Niger, singulièrement le cercle de Niono, a été marquée par l’insécurité avec de nombreuses pertes en vies humaines, des enlèvements de personnes, des cas de vols et de destructions de biens et d’ouvrages hydrauliques, notamment le dynamitage de 5 ponts ayant eu pour conséquences l’isolement des villages et l’impossibilité d’accéder à certains champs arrivés à maturité. Ainsi, dans le seul village de Farabougou, zone de Kouroumari, 572 ha n’ont pas pu être récoltés, soit la totalité des superficies cultivées.
Dans le but de soulager les producteurs victimes de l’insécurité et cela, en droite ligne des conclusions et recommandations du forum de Niono sur la paix et la réconciliation tenu du 05 au 07 novembre 2020, l’Office du Niger leur a accordé un dégrèvement spécial sur 2 050,57 ha, en casiers et hors-casiers avec un manque à gagner en redevance-eau de 115 042 315 F CFA, soit un dégrèvement total de 5 271,67 ha pour un manque à gagner en redevance-eau de 303 157 002 F CFA.
Par ailleurs, pour compenser les pertes de récoltes dues aux inondations et à l’insécurité, avec l’accompagnement de la Direction Nationale de l’Hydraulique, l’Office du Niger a autorisé la mise en valeur, à titre exceptionnel, de 45 000 ha en contre-saison (dont 15 000 ha de riz, 15 000 ha de maraichage et 15 000 ha de canne à sucre). Ainsi, la Direction de l’Office du Niger a pris des dispositions en termes de maintenance des réseaux hydrauliques qui a permis d’assurer un service de l’eau satisfaisant. Par ailleurs, l’appui conseil aux exploitants a pu être assuré malgré les restrictions de mouvements dues à l’insécurité. Mieux, des efforts de gestion consentis ont permis une diminution de près de 30% des principaux postes de charges, notamment les achats (carburants, fournitures, consommables, eau et électricité…), l’entretien des véhicules… Des efforts de gestion apprécié par les membres du Conseil d’administration qui n’ont pas manqué de féliciter la Direction Générale.
Au cours de cette 48ème session ordinaire du Conseil d’administration, le PDG de l’Office du Niger, Abdel Karim Konaté a dressé le bilan provisoire de la campagne agricole 2020-2021. Ceci fait ressortir une production de 837 136,72 tonnes de riz paddy ; 326 299 tonnes de produits maraichers et 71 950 tonnes de produits de diversification.
En qui concerne la campagne agricole 2021/2022, en cours, les objectifs de production sont de : 903 537,55 tonnes de riz paddy ; 396 332,34 tonnes de produits maraîchers et 116 361 tonnes de produits de diversification.
L’atteinte de ces objectifs dépendra, dans une large mesure, de l’évolution du contexte sécuritaire, de la réalisation des aménagements prévus et aussi de la mise à la disposition des exploitants à temps opportun des engrais subventionnés.
Sur le Plan financier, l’exercice clos le 31 décembre 2020, le chiffre d’affaire affiché au compteur est de 7 614 654 496 de FCFA.
Source : SCOM-ON