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Afrique : Un continent, un problème

Tous les pays africains sont de la même famille.  Il suffit de voir apparaître une situation dramatique dans l’un pour la voir s’emparer de tout le continent en quelques jours.  Le mimétisme démocratique est devenu un sobriquet de ce Vieux Continent.

Comme la mort rôde à la porte de chaque famille qu’on le veuille ou non, les problèmes des pays africains font le tour entre eux. 

Il est difficile que nos prédictions se ratent en Afrique.  Il suffit d’être un esprit averti pour voir apparaître un problème dans un pays de ce continent et induire que ce sera de même pour tous les autres. Les problèmes électoraux, éducatives, de gouvernance, le terrorisme, les conflits intracommunautaires et intercommunautaires, etc., restent pratiquement les mêmes dans tous les pays de ce continent notamment des pays de l’Afrique de l’ouest. De telle sorte que s’il existe aujourd’hui une forme d’uniformisation entre ces pays africains, c’est bien à travers la présence d’un seul et unique problème dans tous les pays de ce Vieux Continent. 

En 2018, qui n’a pas été témoin de l’atmosphère d’une opposition sur pied de guerre contre les fraudes électorales au Mali, en République Démocratique du Congo, au Cameroun, etc. Des partis d’opposition qui s’autoproclament vainqueurs. Ces situations semblables ont conduit dans presque tous les cas aux mêmes conclusions : la main-tendue de la majorité à l’opposition.  Une demande qui recevait toujours également les mêmes réponses de la part de l’opposition : le manque de sincérité de la main-tendue.

Sur le plan éducatif, la situation reste de même.  Depuis la rentrée scolaire 2018-2019, les écoles de la plupart de ses pays restent fermées pour cause de grève scolaire de la part des enseignants ou encore de crise sécuritaire.  Cela, que ce soit en Côte d’Ivoire, au Burkina Faso ou au Mali, au Cameroun, au Tchad, au Sénégal ou au Niger, etc. 

Pour se convaincre de toute la bizarrerie de ces jeux politiques en Afrique, il suffit de voir la résolution de ces crises. Des résolutions qui empruntent pratiquement les mêmes méthodes et interviennent à la même période.  Au Mali aussi bien qu’en Mauritanie, c’est durant ce mois de mai que les syndicats ont trouvé un compromis avec leur gouvernement pour que la reprise soit effective. 

Outre, au même moment où au Mali des leaders religieux accompagnés d’une franche de la population réclame l’application de la peine de mort en levant le moratoire, à Dakar également, la même scène se reproduit quelques mois plus tard. 

Quant aux manifestations régulières ou irrégulières dans les rues, les pays africains partagent cela entre eux comme un héritage.  Cela reste de même pour la gouvernance.  Pour la plupart des cas, toutes ces manifestations se trouvent être à la solde des partis politiques. La paralysie du système judiciaire, sanitaire, etc., à cause des grèves de personnel reste également un point commun entre la plupart de ces pays. Ce mimétisme politique n’est qu’une volonté de nos autorités de nous détourner des problèmes essentiels du continent. Partant, mieux exploiter les citoyens et les ressources de leur pays respectif.

Ce mimétisme démocratique aurait pu servir ce continent meurtri si, et seulement si, il était grandement appliqué par les citoyens et non les politiques.  Si le « Balai citoyen » burkinabé se retrouvait dans tous les pays africains, d’énormes problèmes se posent aujourd’hui, ceux-ci n’allaient pas eu lieu. Mais hélas ! La plupart des citoyens africains composés essentiellement de jeunes ne jurent que pour leurs intérêts personnels laissant ainsi les intérêts du pays au second plan.

Ce mimétisme démocratique est la preuve que les dirigeants africains ont bien l’expérience de l’importance de l’union mais puisque cela ne les arrange pas, ils ne mettent rien en place pour le développement de leur pays et par ricochet du continent. Ils passent tout leur mandat à copier-coller ce qui se passe chez leur voisin.  Outre, pendant que les citoyens crient sur les toits, ils se remplissent les poches et proférant des grossièretés à leur encontre. Le changement ne peut alors venir que du côté des citoyens. Ceux-ci ont intérêt à se réveiller.

Fousseni TOGOLA

Source : LE PAYS

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