SOCIETE

Axe Dakar-Bamako : Les routiers maliens ne savent plus à quel saint se vouer !

Le drame s’est déroulé dans l’après-midi du dimanche 15 août 2021  dans le centre-ville de Kaolack au Sénégal, un camion malien est entré en collision avec un taxi sénégalais qui a provoqué  mort d’hommes  avec un bilan  de 4 morts et un blessé grave. Suite à cet incident, la tension a monté d’un cran. Des manifestants ont saccagé 4 citernes maliennes et des camions stationnés dans les lieux. En revanche à Diboli à la frontière malienne, les chauffeurs maliens ont à leur tour  saccagé une dizaine de camions sénégalais. A l’issue de cela, les chauffeurs maliens ont décidé  d’arrêter  le trafic  routier entre le Mali et le Sénégal. Pour en savoir plus, nous avons recueilli les propos de M. Issiaka Doumbia, secrétaire administratif  du Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers libres du Mali (SYNACCRLM).

Selon M. Doumbia avant que ces incidents se produisent, ils ont effectué plusieurs démarches auprès des autorités maliennes, pour leur faire savoir  les difficultés que les chauffeurs  maliens sont confrontés au Sénégal. Mais sans succès.

« Les chauffeurs maliens sont devenus un grand obstacle pour la population sénégalaise, nous avons décidé d’arrêter le trafic routier entre le Mali et le Sénégal jusqu’à nouvel ordre » a-t-il fait savoir.

D’après M. Doumbia, suite à ce drame  qui a provoqué de perte en vies humaines, la population sénégalaise a saccagé les véhicules maliens pour manifester leur colère. Au-delà de ce drame, il a tenu à faire savoir que les gendarmes, la sécurité de gardiennage et les policiers sénégalais font subir aux routiers maliens toutes sortes d’abus, surtout avec leur système de raquette. S’y ajoute le fait que de nombreux chauffeurs maliens croupissent dans des prisons sénégalaises. Tout  simplement, par ce que la justice sénégalaise n’accorde aucune tolérance à ces derniers. Lesquels, dit-il, sont très souvent accusés à tort sur la base de mensonges formulés par des gendarmes sénégalais.

« Nous revendiquons chaque fois et nous continuons à revendiquer sur les tortures dont les chauffeurs maliens subissent au Sénégal » a-t-il précisé.

A ces dires, depuis l’annonce faite par les chauffeurs de l’arrêt du trafic routier entre ces deux pays, dit-il, le ministre a convoqué tous les acteurs du transport afin d’avoir un terrain d’entente.

« Notre syndicat et l’ensemble des chauffeurs de camions, transporteurs de marchandise ont décidé d’arrêter le trafic sur l’axe Bamako-Dakar. Parce que, avant cet accident nous avons plusieurs fois sollicité notre ministre de tutelle pour voir notre situation au Sénégal mais nous n’avons jamais eu de réponse à notre cri de cœur » a déclaré  M. Doumbia.

Par Fatoumata Coulibaly

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