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Bourem : Le baptême du lycée public au nom de Mme Haïdara Aïchata Cissé divise des Forces vives

Dans le cercle de Bourem, la décision qui semble être prise par l’administration et l’autorité intérimaire, de baptiser le lycée public du cercle au nom de Mme Haïdara Aïchata Cissé dite Chato, ex-député et membre du Conseil national de transition, continue de diviser les Forces vives. Au moment où certains jeunes se réclamant des forces vives désapprouvent ladite décision, d’autres apprécient et disent soutenir l’annonce.

Tant via les journaux que sur les réseaux sociaux, l’information concernant le baptême du seul et unique lycée public de Bourem au nom de Mme Haïdara Aïchata Cissé, ne cesse de susciter des interrogations. A-t-on vraiment besoin de semer la division au sein de la société pour un problème jugé purement politique ? En tout état de cause, deux tendances se contredisent déjà au sujet de l’affaire. Il s’agit de la tendance dirigée par le Dr Bonkana Maïga, et celle qui se trouve visiblement chapeautée par certains leaders de Bourem. Dans un procès-verbal datant du 9 janvier 2023, des responsables se réclamant des forces vives soutiennent avoir tenu une assemblée générale sur la question. « Le 9 janvier 2023, s’est tenue une assemblée générale des forces vives de Bourem au domicile du chef de Bourem, pour apporter un démenti d’une prétendue force vive de Bourem qui s’oppose à attribuer au lycée public de Bourem le nom de Aïchata Alassane Cissé dite Chato ». Se considérant comme Forces vives, les signataires dont Amadou Mahamane Touré, maire et chef de village de Bourem ; Jahou Mahamane Touré, président autorité intérimaire du cercle, Albakaye Ould Alhassane, président de la commission éducation de l’autorité intérimaire de Bourem ont ainsi apporté leur soutien à la décision de l’autorité intérimaire… En tant que première partie à dénoncer la pratique, la tendance du Dr. Bonkana Maïga s’est inscrit en faux contre ces allégations. « Nous, forces vives, citoyens du cercle de Bourem, épris de justice et de cohésion sociale, vecteurs et acteurs de paix, informons l’opinion locale, nationale et internationale de notre indignation face à la lecture d’un procès-verbal d’une assemblée générale, tenue précisément le 9 janvier 2023 au domicile du chef de village et maire de la commune chef-lieu de cercle, signé par une prétendue force vive de Bourem soutenant la décision de l’autorité intérimaire datant du 29 décembre 2022 ».Des propos de la tendance Maïga, aucune assemblée générale n’a été organisée ni avec « la prétendue force de vive, ni avec les autres composantes de la société civile avant la décision de l’autorité intérimaire. Nous mettons au défi les autorités intérimaires de nous fournir un quelconque PV d’une assemblée générale sur ce sujet ».

La partie Bonkana trouve qu’une analyse profonde portant sur ledit PV et les signataires révèle la mainmise d’un clan sur la gestion des affaires locales. Aussi, dit-on, « le censeur du lycée est signataire dudit PV malgré la lette de son proviseur qui aura été très explicite.il aura réussi la prouesse de défier sa hiérarchie avec laquelle il vit au quotidien les difficultés du dudit lycée ». Le Dr Bonkana déplore, dans cette affaire, une communautarisation du projet de baptême du lycée. Protestant le procès-verbal des signataires ci-dessus cités, la tendance Bonkana estime qu’il y a de « l’oligarchie politico-clanique » qui se dissimule sous l’appellation des Forces vives ayant dressé le PV. Laquelle oligarchie souhaite faire passer le projet de baptême du lycée public de Bourem, construit avec l’argent du contribuable. Publiée ce 11 janvier 2023, l’annonce de la tendance Bonkana dit réitérer son opposition au baptême du lycée au nom de Mme Haïdara Aïchata Cissé. Elle promet que la lutte se poursuivra au seul bénéfice des populations du cercle.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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