« Crimes économiques et financiers » au Mali : bientôt le sort de Bakary Togola et autres fixé lors d’une cour d’Assises spéciale
Longuement attendue par les Maliens, l’ouverture de la cour d’Assises spéciale sur les affaires qualifiées de « crimes économiques et financiers » est prévue pour ce lundi, 1er juillet 2024. Et comme annoncé, le verdict de la juridiction compétente permettra au « roi du coton », en l’occurrence Bakary Togola et consorts de connaître leur sort.
Initialement prévue pour le mois de juin dernier, la cour d’Assises spéciale compétente pour des affaires qualifiées de corruption, de délinquance économique et financière ouvre finalement ses portes ce 1er juillet 2024 à Bamako, capitale du Mali. Selon les précisions, les présentes Assises se tiendront sur deux (2) mois et auront au rôle cinquante (50) affaires dans un premier temps. Parmi lesquelles figure le dossier Bakary Togola. Il sied de rappeler que le cas Bakary Togola et ses 11 co-accusés a, depuis le début de la transition en cours depuis 2020, fait l’objet de plusieurs interprétations au sein de la société malienne. Ainsi, alors que certains apprécient la lutte enclenchée par les autorités contre la corruption, d’autres critiquent plutôt la gestion de l’affaire Bakary Togola, voire le combat en cours. Ce, pour des raisons différentes. En novembre 2021, l’homme connu sous le sobriquet « roi du coton » et ses coaccusés avaient été acquittés par la cour d’assises sur les crimes économiques et financiers. Mais l’ex-président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali(APCAM) et ses coaccusés continuent d’être poursuivis dans l’affaire portant sur la disparition de plus de 9 milliards de nos francs sur un montant total de plus de 13 milliards de F CFA au préjudice de la Confédération des sociétés coopératives de producteurs de coton du Mali (C-SCPC). Rappelons que cette victoire du sieur Togola et ses partisans fut malheureusement courte. L’homme et ses coaccusés vont, par la suite, être interpellés puis placés sous mandat de dépôt par la justice. Un emprisonnement qui dure jusqu’à l’ouverture de cette nouvelle session sous la même période de transition. Ce qui laisse dire que l’homme réputé pour sa philanthropie connaitra certainement, cette fois-ci, définitivement son sort.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS