Dissolution de la CMAS : le parti dénonce « une violation flagrante de la Loi n° 04-038 du 05 aout 2004 relative aux associations »
Contre la décision de sa dissolution, le Bureau exécutif national la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO dénonce et menace de saisir la décision pour annulation.
Dissoute lors du Conseil des ministres du mercredi 06 mars 2024, le Bureau Exécutif National de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO (BEN/CMAS) n’entend pas rester indifférent face à qu’il considère comme « une violation flagrante de la Loi n° 04-038 du 05 août 2004 relative aux associations ». Tout en appelant ses militants, sympathisants et partenaires à surseoir à toutes activités politiques, sociales et humanitaires jusqu’à nouvel ordre à compter du mardi 12 mars 2024 à minuit, le BEN de la formation politique désormais dissoute compte saisir la justice pour obtenir l’annulation de mesure de l’exécutif. « Toutefois, il se réserve le droit d’user de tous les moyens juridiques et légaux pour l’annulation de sa dissolution qui s’inscrit dans une violation flagrante de la Loi n°04-038 du 05 août 2004 relative aux associations notamment en ses Articles XII et XIII. » En outre, il a réitéré ses remerciements à l’ensemble de ses militants, sympathisants et partenaires pour leur apport à l’édification d’un Mali Un, Indivisible et prospère.
Il faut noter que la Coordination des mouvements, associations et sympathisants (CMAS) de l’imam Mahmoud Dicko a été dissoute en même temps que l’association politique dénommée Kaoural Renouveau.
En effet, on reproche à l’organisation politique qui soutient les idéaux de Mahmoud Dicko d’avoir mené « des activités contraires à ses objectifs et à son statut ». Au-delà d’être un manquement aux dispositions statutaires de la CMAS, le conseil des ministres note également que cela constitue une atteinte aux intérêts supérieurs du pays.
Créée en vue d’œuvrer pour la stabilité et la paix sociales, les plus hautes autorités de la transition regrettent que cette entité se soit « transformée en un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique, comme en témoignent la sortie médiatique de son coordinateur général, le 07 octobre 2023, suite à l’annonce du léger report de l’élection présidentielle et la tenue de propos de dénigrement des autorités de la transition sur une chaîne de télévision privée », note expressément le compte rendu du conseil des ministres.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS