MEDIASSOCIETE

En meeting au Palais de la Culture : Mahmoud Dicko lance un ultimatum à Iyad et à Koufa !

Lors d’un géant meeting qu’il a organisé le samedi dernier dans la salle Bazoumana Sissoko du Palais de la Culture Amadou Hampaté Ba, l’imam Mahmoud Dicko a lancé un ultimatum à Iyad Aghaly et à Amadou Koufa.

De la grève des enseignants, en passant par la corruption, la mauvaise gouvernance, les alliances des partis politiques, l’affaire Iyad et Amadou Koufa… l’imam de Badalabougou a craché ses quatre vérités. Dans sa déclaration, l’imam Mahmoud Dicko, président d’honneur de la CMAS, a salué le chérif de Nioro, M’Bouillé Haidara.

Par la suite, il dira : « J’ai dit que je vais parler et je parlerai aujourd’hui. La fois dernière, j’avais voulu rencontrer les jeunes du Mali, c’était pour leur dire que le peuple du Mali n’est ni un peuple de la soumission ni de la résignation. Nous sommes un peuple debout, un peuple de la résistance ».

Que les jeunes sachent que le Mali est un grand pays, a-t-il poursuivi. Pour lui, la situation du pays a atteint un stade où tout le monde doit clarifier sa position. « Maintenant, a expliqué l’imam, il est grand temps qu’on mette fin à des tergiversations et hésitations. Il faut nécessairement que le peuple prenne son destin en main et que le pays recouvre son indépendance et sa dignité », a-t-il laissé entendre.

Le président d’honneur de la CMAS pense que le peuple doit encore lutter pour avoir non seulement la liberté, mais aussi, et surtout pour la préserver. Si nous ne faisons pas attention, dira-t-il, nous risquons de perdre les valeurs de dignité que nous ont léguées les anciens. Aux dires de l’imam, il faut qu’on change de comportement, puisque le Mali en a besoin. Un changement qui ne consiste pas à tenir des slogans creux ou à faire des fausses promesses.

L’imam juge inadmissible le fait que le pays soit dompté par quelques individus (terroristes). Ce qui l’amène à cracher ses quatre vérités : « Nous avons un islam choisi, mais pas un islam imposé. Nous refusons l’imposition ». De la même manière, nous refusons qu’on nous impose l’islam, le peuple refusera aussi qu’on lui dicte ce qu’on doit faire dans le pays, fera-t-il savoir.

Aux chefs djihadistes, il a lancé un ultimatum : « Je lance un appel à Iyad Ag Ghali et à Amadou Koufa, qu’ils sachent que le pays a souffert, et qu’il y a eu assez de morts et d’écoulement de sangs. Toutes les guerres du monde ont connu de trêve. On ne peut pas dialoguer en continuant de faire des massacres. Au nom de l’ensemble du peuple, je leur invite au dialogue et à la trêve dans les hostilités. D’ici le vendredi, s’ils ne réagissent pas, nous sortirons tous le vendredi 6 mars pour décréter ce qu’il y a lieu de faire. S’ils refusent de faire la trêve, tous les citoyens seront appelés à s’assumer et à se tenir debout. Si l’État ne nous donne pas de précisions, le peuple malien prendra son destin en main à partir du vendredi ».

Selon lui, c’est la défaillance de l’Etat qui a fait que Dan na Ambassagou a pris des armes pour la sécurité des personnes et de leurs biens. Des explications claires doivent être données sur l’affaire de faux blindés.

Parlant des alliances des partis politiques (opposition-majorité), Mahmoud invite les Maliens à tirer des leçons sur l’entente surprise des partis politiques qui se voyaient en chiens et chats. L’imam maintient que ce qui se passe dans le pays est aberrant. Aussi, dira-t-il que ceux qui dirigent le pays font des choses plus graves que celles que le peuple les reproche quotidiennement. Selon lui, la corruption endémique qui se fait à ciel ouvert dans le pays est devenue le système de gouvernance.

Sur la grève des enseignants, l’imam dira que ceux-ci réclament leur dû. Un droit qui, pour lui, ne se négocie pas, mais s’applique. Néanmoins, il a supplié les enseignants à rejoindre les classes, tout en promettant que le peuple se porte garant pour la satisfaction de leurs doléances. 

« Si c’est l’incidence budgétaire qui fait que l’État ne peut pas résoudre le problème des enseignants, pourquoi ne pas partager les fonds alloués à la présidence de la République, voire ceux de l’Assemblée nationale en deux ? Pourquoi ne pas supprimer des institutions inutiles comme le Haut Conseil des Collectivités, la Haute Cour de Justice… en investissant l’argent dans des structures qui sont d’utilité publique : Santé, Défense et l’Éducation », s’interroge l’imam Dicko.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.