FLASH DU LUNDI 14 MARS 2022
Comatex.sa : La transition annonce la reprise des activités de l’usine
Le gouvernement a annoncé, le jeudi dernier, la reprise très prochaine des activités de la Compagnie Malienne de Textile (COMATEX). Un conseil de cabinet présidé par le Premier ministre s’est tenu sur la situation de cette usine fermée depuis près de 2 ans. Les autorités s’engagent à régler certains arriérés de salaire des travailleurs. Ces derniers disent ne pas avoir été saisis officiellement pour le moment.
C’est avec joie que les travailleurs de la Compagnie Malienne de Textile et la population de Ségou ont accueilli cette nouvelle. Ils espèrent que cette fois-ci, cette reprise sera effective. « Entendre que la COMATEX s’ouvre encore, ça nous fait énormément plaisir. Mais on voudrait que ça perdure, que ça ne s’ouvre pas aujourd’hui et se fermer demain », dit un habitant de Ségou. « Nous avons entendu par ci et par là que ça va bientôt s’ouvrir, si c’est vraiment le cas, on sera très content. Nous sommes des mamans et quand nos époux perdent leur travail nous sommes confrontés à beaucoup de difficultés », poursuit une dame de la ville de Ségou.
Cette annonce est également saluée par le comité syndical de la COMATEX SA. Toutefois, ses responsables posent des conditions. Ils réclament les arriérés de salaire des mois précédents. « Il faudrait bien qu’on sache comment on va reprendre. Il faudrait qu’on paye tous les arriérés. Sans quoi, nous, on n’entend pas reprendre comme ça. Pour une reprise aussi, il faut au minimum deux mois pour entretenir les équipements », souligne Abdoulaye Diakité secrétaire général du comité syndical UNTM de la COMATEX SA.
Rappelons que cette société est fermée depuis Août 2020. Et le gouvernement promet le paiement de 600 millions sur les 2 milliards de FCFA d’arriérés aux salariés de l’usine de textile.
Processus DDR à Tombouctou : Des ex-combattants dénoncent une injustice
Bien qu’ils aient été déclarés inaptes par le DDR, ces ex-combattants de groupes armés veulent toujours intégrer les forces de défense et sécurité. Ils s’interrogent sur la transparence dans le recrutement spécial en cours. Pourquoi le processus n’exige pas de visite corporelle, s’interrogent-ils. « On veut porter l’arme pour défendre la nation. On nous dit qu’on ne peut pas intégrer le corps alors qu’ils sont en train de prendre d’autres personnes », déplore leur porte-parole Idrissa Youssoufou Maïga.
A Tombouctou, la société civile entend soutenir ces jeunes. Elle exhorte déjà le gouvernement à prendre des dispositions face à la situation. « Des gens qui n’ont rien à faire mais qui ont les armes. L’État doit prendre en charge ces combattants pour ne pas ajouter une crise à une crise », estime Baba Moulaye président du forum des associations de la société civile.
Il faut rappeler que le processus de DDR prévoit une réinsertion des ex-combattants déclarés inaptes à intégrer l’armée. Mais ceux-ci doivent présenter un projet au gouvernement et ses partenaires pour qu’ils les aident dans la réalisation.
MENAKA : Plusieurs dizaines d’ex-combattants et de civils tués
Plusieurs dizaines de civils et ex-combattants maliens d’un groupe armé signataire de l’accord pour la paix dans le nord du Mali ont été tués, la semaine dernière, par de présumés djihadistes près de Ménaka (nord-est), selon de sources militaire et sécuritaire… « Plusieurs dizaines de civils et de combattants du MSA (Mouvement pour le salut de l’Azawad, issu de l’ex-rébellion principalement touareg) ont été tués en début de semaine par les terroristes dans la région de Ménaka », a déclaré une source militaire malienne. Le MSA, basé à Ménaka, est signataire de l’accord de paix dit d’Alger, signé en 2015 sous l’égide du voisin algérien pour mettre fin à l’instabilité dans le nord du pays pris dans la tourmente jihadiste depuis 2012. Selon le MSA, les assaillants sont des membres de l’Etat Islamique au Grand Sahara (EIGS), affilié au groupe Etat islamique. Selon une source proche du ministère malien de la Sécurité, qui a confirmé l’information, « les forces de sécurité et de défense (du Mali) s’organisent pour protéger les populations de la région de Ménaka ». Par ailleurs, un élu de la région de Ménaka, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat a parlé de son côté de « plus d’une centaine de civils et d’ex-combattants tués mardi, mercredi et jeudi », à Tamalat et Insinane deux localités maliennes situées dans la région de Ménaka, qui possède une frontière avec le Niger. « Une vingtaine de combattants (du MSA) et une quarantaine de civils » ont été tués dans ces incidents, a déclaré vendredi un responsable du MSA, Moussa Acharatoumane. Un communiqué publié jeudi par un responsable du MSA a précisé de son côté que des « groupes terroristes s’acharnent sans distinction sur tout ce qui bouge (…) n’épargnant dans leur horreur ni femmes, ni enfants, ni vieillards provoquant une véritable hécatombe ». Toutefois, le communiqué n’a pas donné pas un bilan précis des attaques. Le MSA avait publié un premier communiqué mercredi soir, alertant sur « une attaque opérée par une horde d’hommes affiliés à Daesh (Etat islamique) dans la localité de Tamalat ». Vendredi, des élus de la localité de Ménaka, interrogés séparément par l’AFP, ont affirmé que des combattants du MSA et ceux du Groupe d’auto défense des Imrades et alliés (GATIA, groupe armé pro gouvernement), ont décidé de combattre les assaillants de l’EIGS, qui opèrent essentiellement entre le Mali, le Niger, et le Burkina Faso, dans la zone dite « des trois frontières ».
NATIONS-UNIES : Michelle Bachelet regrette les sanctions et…
La Haute-commissaire aux droits de l’homme des Nations-Unies, dit regretter l’impact des sanctions de la Cédéao et l’uémoa sur les Maliens ordinaires. Déclaration faite mardi dernier devant le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU.
Pour Michelle Bachelet ce sont les civils qui subissent le plus les conséquences de l’embargo imposé au pays. La cheffe des droits de l’homme de l‘ONU regrette aussi la tension persistante entre les autorités de la Transition et plusieurs partenaires régionaux et internationaux. Elle demande au gouvernement de travailler de manière constructive avec lesdits partenaires et faire ainsi avancer les droits des citoyens.
Michelle Bachelet a indiqué qu’« il est essentiel d’assurer une transition rapide vers la démocratie et un retour complet à l’ordre constitutionnel ». Sur le plan sécuritaire, elle affirme que l’environnement sécuritaire au Mali reste précaire. Cela, en dépit d’une légère réduction du nombre d’incidents sécuritaires, dit-elle.
La patronne du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU fait état de la poursuite des attaques contre les civils, les disparitions forcées et les enlèvements qui ont plus que doublé en 2021.
KOULIKORO-KADIOLO : Les habitants dénoncent la hausse du prix du maïs
Les consommateurs du cercle de Kadiolo s’inquiètent de la hausse du prix de certains produits dans la ville. Selon les consommateurs, le sac de 100 kg de maïs est cédé aujourd’hui à plus de 20 mille FCFA contre 16 mille FCFA il y a quelques mois. Une première dans le cercle depuis une décennie. Le kilogramme du petit mil est aussi à 350 FCFA contre 250 FCFA, il y a juste une semaine. A Koulikoro, également, cette semaine, le kilo du maïs est vendu entre 300 et 325 FCFA par endroit contre 275 FCFA la semaine dernière. Les revendeurs imputent cette hausse aux sanctions de la CEDEAO contre le Mali. Les populations dénoncent cette situation.
Bafoulabé : Le village de Kembé doté de deux retenues d’eau
Confrontés à un manque d’eau depuis plusieurs décennies, les habitants de Kembé dans la Commune rurale de Diakhon, cercle de Bafoulabé ont construit deux retenues d’eau. Ces mini-barrages, dont les travaux ont pris fin, le mercredi dernier, permettront aux habitants d’avoir l’eau en toute saison afin de subvenir à leur besoin en eau, notamment l’abreuvage des animaux
Yelimané : Mobilisation pour la libération de Bakary Diambou
Le centre d’accueil en plein cœur de la ville de Yelimané a servi de cadre pour une manifestation de soutien en faveur de la libération de Bakary Diambou, vice- président de l’association DagaKanè. Pour la circonstance, les manifestants ont massivement répondu présents tout en scandant des slogans favorables à la libération immédiate de leur leader
C’est ainsi qu’ils ont tenu à protester contre son arrestation qu’ils jugent « arbitraire ». Pour la circonstance, ils tenaient des banderoles et des pancartes sur lesquelles étaient mentionnées leur principale revendication à savoir la libération de Bakary Diambou.
Ce dernier est toujours en détention depuis son arrestation le 19 février dernier. Ses partisans que son arrestation fait suite à l’accueil chaleureux qui lui a été réservé lors de l’inauguration de la maternité mère-enfant du village de Kodiè, dans le cercle de Yélimané. Une situation qui aurait provoqué l’ire des représentants des autorités présentes lors de la cérémonie. C’est donc au lendemain de cette inauguration qu’une plainte aurait été déposée par l’ex-président de l’association Baki Traoré qui accuse Bakary Diambou d’avoir mis en place un bureau parallèle.
De son côté, un manifestant du nom de Abdrahamane Sylla dira, à travers un communiqué que : « nous avons appris avec le biais d’une radio et certaine presses écrites l’arrestation arbitraire depuis le 24 février dernier de notre vice-président Bakary Diambou détenu à la maison centrale de Kayes, pour des faits non-justifiés tels que : troubles à l’ordre publique, tentative d’esclavage, entre autres charges ».
Face à cette situation, il n’a pas hésité de martelé que : « Notre association DagaKanè et l’association des femmes Baida Modi Touré de la ville de Yelimané démentent catégoriquement ces fausses informations, naturellement dénuées de tout fondement ».
YANFOLILA : Rencontre d’échanges sur le fonctionnement du CSREF
Une rencontre d’échanges autour de l’état de fonctionnement du district sanitaire de Yanfolila a eu lieu, le jeudi dernier, dans la localité. Elle fait suite à une correspondance adressée au Préfet du cercle sur les défaillances constatées dans le fonctionnement du centre de santé de référence de Yanfolila. Après des explications de différents acteurs, il a été décidé de mettre en place un comité de suivi pour bien coordonner les travaux.
GUINEE : Le colonel Mamadi Doumbouya suspend les activités liées à l’exploitation du fer de Simandou
En Guinée, le gouvernement de Transition issu du récent coup d’Etat du colonel Mamadi Doumbouya (photo) a ordonné jeudi 10 mars 2022 « la cessation de toute activité sur le terrain » par les sociétés actives sur le gisement géant de fer Simandou. Les compagnies concernées sont l’anglo-australien Rio Tinto et son partenaire chinois Chinalco, propriétaires des blocs 3 et 4 du projet, et le consortium SMB-Winning qui détient depuis novembre 2019 les blocs 1 et 2.
Selon les détails présentés par le porte-parole du gouvernement Ousmane Gaoual Diallo dans son compte rendu du Conseil des ministres, c’est la non-prise en compte par ces compagnies des « intérêts de la Guinée » qui justifie cette décision. Les divers acteurs n’auraient pas donné suite à cette requête et doivent désormais répondre à des « questions » pour que le gouvernement puisse « clarifier le mode opératoire dans lequel les intérêts de la Guinée seront préservés ».
Si aucun autre détail n’a été donné sur ces « intérêts nationaux » menacés, une source au ministère guinéen des Mines, citée par Reuters, précise que les autorités souhaitent voir les propriétaires des quatre blocs « travailler ensemble ». Cette coopération pourrait concerner la construction du « Transguinéen », une voie ferrée de 650 km qui doit permettre l’acheminement de la production vers un port en eau profonde sur les côtes du pays.