FLASH DU LUNDI LE 02 MARS 2020
MOPTI : Levée des check-points ?
Selon le gouverneur de la région de Mopti, c’est grâce à la « collaboration bienveillante des populations concernées » que cette levée des check points est devenue une réalité. Le général de brigade,Abdoulaye Cissé déclare aussi que les forces armées maliennes seront désormais présentes sur le terrain pour assurer la sécurité des populations et de leurs biens conformément à leur mission. Il précise que « les éléments qui occupaient ces check-points ont quitté les lieux sans problème. Et aujourd’hui, c’est l’armée qui a le contrôle ». Le chef de l’exécutif à Mopti ajoute que « les patrouilless’effectuent sur laRN (route national) 15, de Sévaré jusqu’à Koro », avant d’ajouter : « la Minusma est également àOgossagou pour appuyer et renforcer les Famas et tout va très bien », poursuit-il. Toutefois, les responsables du groupe d’auto-défenseDan Na Amassagou indiquent que plusieurs check-points restent installés dans la zone.Marcelin Guenguéré, porte-parole de Dana Amassagou, déclare qu’il y a un seul check-point qui a été levé. Selon lui, les autres check-points sont toujours sur place, en attendant l’arrivée des forces de l’ordre. « Maintenant conformément à ce que le premier ministre nous a promis, il n’y aura pas de déguerpissement de Dan Na Amassagou avant l’arrivée des forces de l’ordre », précise M. Guenguéré.
LEGISLATIVES : Hausse des candidatures de femmes et de jeunes
Sur 1447 candidats aux législatives 2020, 426 sont des femmes. « Ces chiffres sont encourageants, si on fait une comparaison avec ceux des années précédentes », déclare la présidente du réseau des femmes leaders des partis politiques et d’organisations de la société civile, Habibatou Nagnouman Traoré. Selon elle, « c’est un grand effort de la part des politiques, mais également des listes indépendantes. On est en train de mettre en place des stratégies pour faire beaucoup de communication par rapport à l’utilité et à l’importance de la participation et l’implication des femmes ». Mme Traoré annonce aussi l’organisation de rencontres « d’échanges avec les femmes de Bamako et au moins 6 régions pour partager des astuces afin d’avoir plus de chances d’être élues ». La jeunesse aussi enregistre 800 candidatures sur les listes électorales validées. Soumana Traoré, membre du mouvement « Ensemble pour le Mali » qui regroupe des jeunes des partis politiques, se réjouit de ce taux. Toutefois, il estime que le manque de moyens financiers reste un problème pour les jeunes. Soumana Traoré estime qu’il y a « à peu près 44 listes en Commune 3, mais quand vous regardez, il y a plus de 4 listes de jeunes, donc ça veut dire que ça commence à venir », ajoute-t-il. Le représentant du mouvement « Ensemble pour le Mali » précise toutefois « que la mobilisation nécessite beaucoup de fonds et que la plupart des candidats n’ont pas assez d’argent pour pouvoir mobiliser ».
TERRORISME : Le chef d’Al-Qaïda confirme la mort de deux chefs djihadistes
Le chef d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) Abdelmalek Droukdeldit Abu Musab Abdul Wadud a diffusé un message audio d’environ 34 minutes. Il y fait l’éloge funèbre et confirme la mort de deux chefs djihadistes au Mali à savoir Abou Iyadh alTounisi d’Ansar al-Chariaa de Tunisie et de Djamel Okacha alias Yehia Abou al-Hamam, chef de l’Emirat du Sahara et l’un des principaux commandants du « Groupe de Soutien à l’Islam et aux Musulmans » (JNIM). Tous les deux morts au nord de Tombouctou par les soldats français de l’Opération Barkhane.
Signalons que la mort de Djamel Okacha dit Yahia Abou al-Hammam, annoncé en février 2019, a d’abord été confirmée par le très recherché Sidan Ag Hitta, dans un message authentifié sur les réseaux sociaux. Avant que cette annonce ne soit confirmée par Amadou Koufa dans un audio publié en janvier dernier. La ministre française de la Défense, Florence Parly, avait aussi déclaré que l’opération qui a couté la vie à Yéhia Abou El-Hammam, avait eu lieu à Bou Djebeha, à environ 125 km au nord de Tombouctou. Quant à Seifallah Ben Hassine communément appelé Abu Iyadh al-Tunisi – l’un des idéologues djihadistes les plus influents d’Afrique du Nord, sa mort survenue, dans le nord de Tombouctou, le 21 février 2019, a été confirmée par l’agence Menastream, partenaire du site www.kibaru.ml. Ce haut responsable tunisien d’Al-Qaida, vétéran de l’Afghanistan, et fondateur de l’organisation islamiste Ansar al-Sharia en Tunisie (AST), a été tué lors d’une opération menée par les forces françaises, apparemment dans la zone d’El Aklé, située à près de 300 km au nord-ouest de Tombouctou, au Mali, à la frontière avec la Mauritanie.
CORONAVIRUS : Un premier cas en Afrique subsaharienne
Un cas de contamination au nouveau coronavirus, un ressortissant italien, a été confirmé, le jeudi denier, au Nigeria, le premier en Afrique subsaharienne, a annoncé vendredi le ministère fédéral de la Santé. Le ministère « a confirmé un cas de coronavirus (Covid-19) dans l’Etat de Lagos. Ce cas qui a été confirmé le 27 février 2020 est le premier à être recensé au Nigeria depuis le début de l’épidémie », a-t-il indiqué sur Twitter. Le ministère précise qu’il s’agit d’un ressortissant italien travaillant au Nigeria et qui est revenu dans ce pays depuis la ville italienne de Milan le 25 février. Hospitalisé à Lagos, « le patient est dans un état clinique stable et ne présente pas de symptômes inquiétants », a assuré le ministère. Il s’agit de la première contamination confirmée en Afrique subsaharienne. Deux autres cas ont été recensés ces derniers jours dans deux pays d’Afrique du Nord, l’Egypte et l’Algérie. Aucun décès n’a jusqu’à présent été signalé sur le continent. Ce très faible nombre de cas détectés dans les pays africains, aux systèmes de santé fragiles, intrigue les épidémiologistes.
ANSONGO : Un forain tué
Un camion de forains a été criblé de balles sur le pont de Ouatagouna, cercle d’Ansongo, le jeudi dernier, par des individus non identifiés. Le bilan fait état d’un mort. Selon des sources locales, les bandits étaient cachés sous le pont quand ils ont surpris les forains. Les mêmes sources indiquent que depuis plus de deux mois, il n’y a aucune force militaire à Ouatagouna.
MACINA : Enlèvement d’âne
Une vingtaine d’ânes ont été enlevés depuis le mercredi 24 février dernier dans le village de Sorokawéré, Commune de Nonongo dans l’inter fleuve par des individus non identifiés. Selon des sources locales, les ânes volés ont été dirigés vers le cercle de San. Elles précisent que des centaines d’ânes traversent chaque semaine le fleuve à Macina par le bac. Ces mêmes sources ajoutent que le vol de ces animaux est récurrent dans beaucoup d’autres villages du cercle.
SIKASSO : Réduction du prix de la tomate
Le prix de la tomate fraîche à Sikasso est passé du double au simple. Le sac du produit a chuté de 30 mille F CFA à 15 mille F CFA. Le prix de 4 grosses tomates est passé de 400 à 200 francs CFA. Selon les vendeuses, cette baisse du prix s’explique par l’abondance du produit sur les marchés de Sikasso. Cette baisse fait l’affaire des ménagères en cette période de difficulté financière.
SEGOU : Saisie de bouteilles de gaz butane
Plus de 65 bouteilles de 6kg de gaz butane ont été saisies cette semaine par la direction régionale du commerce, de la consommation et de la concurrence de Ségou. Cette saisie fait suite au non-respect par certains revendeurs du prix fixé par le gouvernement le 12 Février dernier. Selon le directeur régional, ces revendeurs devraient payer une contravention afin de pouvoir récupérer leur produit.
SAHEL : L’UA envisage de déployer 3000 soldats
L’Union africaine (UA) envisage de déployer 3000 soldats dans le Sahel. L’annonce a été faite jeudi 27 février, par Smaïl Chergui (photo), commissaire de l’UA à la paix et la sécurité, lors d’une conférence de presse à Addis-Abeba.
La décision qui avait été prise lors du 32e sommet de l’UA vise à freiner la progression du djihadisme et à rétablir la stabilité sécuritaire dans une région en proie aux attaques terroristes des groupes tels qu’Al Qaida au Maghreb Islamique (AQMI) ou l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS). Les nouvelles troupes devraient permettre de soutenir la Force G5 Sahel qui peine toujours à être opérationnelle, ainsi que la force française Barkhane.
Cette annonce intervient en pleine remise en question de la présence française au Sahel par de nombreuses communautés de manifestants au Mali et au Burkina Faso. Les chefs d’Etat des pays du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) ont renouvelé leur souhait de voir la France rester dans la région, mais Paris peine encore à rassembler autour d’elle la communauté internationale malgré la menace mondiale que représente le fléau du djihadisme.
Pour l’instant, aucun détail n’a encore été communiqué sur les modalités et le calendrier exact du déploiement. D’après l’ONU, les violences de groupes extrémistes ont fait 4000 morts en 2019 au Burkina Faso, au Mali et au Niger, soit 500 % de plus qu’en 2016.