Lutte contre l’impérialisme : Bientôt le Forum Panafricain des peuples africains au Mali
Le Mémorial Modibo Keita, symbole de la lutte africaine pour l’indépendance en Afrique, a été choisi par des représentants de plusieurs organisations panafricanistes du Mali et d’ailleurs pour annoncer l’organisation très prochaine, au Mali, du Forum Panafricain des peuples africains. Une initiative qui entend fédérer toutes les organisations panafricanistes du monde pour en faire un seul bloc contre l’impérialisme. Parmi les initiateurs, le Conseil national pour la restauration de la République des Comores, à près de 13 000 km du Mali.
Depuis la rectification de la transition en 2021, le Mali est devenu une terre de pèlerinage pour la lutte panafricaniste en Afrique. Ainsi, une forte délégation de panafricanistes africains était à Bamako, le week-end dernier, dans le cadre des préparatifs du Forum Panafricain des peuples africains prévu en juin prochain au Mali.
Un projet de grande portée qui a non seulement pour objectif de fédérer toutes les organisations panafricanistes en un seul bloc solide de soutien à l’AES en tant que socle de la révolution africaine, mais aussi, en même temps, de lancer le processus de rédaction de la charte du panafricanisme « pragmatique », c’est-à-dire loin des discours creux. Cette charte sera, selon les organisateurs, une réponse à la charte de l’impérialisme rédigée dans les années 1800 contre les intérêts de l’Afrique et des Africains. À côté de l’arène politique, cette nouvelle dynamique des panafricanistes vise à impliquer le savoir-faire des scientifiques africains, sources de services tout aussi consommables.
Une occasion pour le coordinateur général des Forces vives et patriotiques du Mali, M. Kalil Sarmoye Cissé, de rassurer que la jeunesse africaine ne sera jamais spectatrice de la révolution en cours au Mali et en Afrique, comme pour un peu répondre à cette préoccupation du président Modibo Keita : « Si les acteurs deviennent des spectatrices, c’est la fête des brigands. »
Charmé par cet engagement des autorités et du peuple du Mali, voire de l’AES pour la souveraineté pleine et entière, Me Mchingra, du Conseil national pour la restauration de la République des Comores, n’entend point rester en marge. « L’enseignement de la lutte et de la prise de conscience de la grandeur de la culture et de la civilisation noire africaine doit prendre sa source dans ce pays, ce grand pays qui est le Mali, le berceau de la civilisation africaine », a-t-il indiqué, tout en ajoutant : « Mon organisation espère que les Comores, qui se trouvent à plus de 13 000 km d’ici, seront le quatrième pays à faire partie de l’AES. »
Le révolutionnaire comorien soutient que le panafricanisme, ce n’est pas seulement le Sahel ni le continent africain. Pour lui, c’est une idée qui doit traverser les continents, qui doit traverser les océans. « Tous les pays dits du tiers-monde veulent être souverains », et « l’adhésion future des Comores à l’AES n’est pas un rêve », a-t-il souligné, rappelant que le rôle du peuple malien et de ses dirigeants dans cette renaissance est capital, voire central.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS