MISE EN OEUVRE DE L’ACCORD DE PAIX : L’URD’AC incite le peuple à se dresser en rempart
Le bureau national de l’Unité de réflexion et d’action pour le Mali a tenu une conférence de presse le 26 décembre passé, à la Bourse de travail de Bamako. Au cours de cette conférence, il était question de l’Accord d’Alger, sa nature anticonstitutionnelle et la position des organisateurs de la conférence.
A travers cette conférence, l’URD’AC Mali et ses alliés s’adressent au peuple malien. Ils entendent informer et sensibiliser le peuple afin de favoriser l’émergence d’une dynamique pouvant aboutir à un sursaut national. Pour, affirment-ils, sauver le Mali et lui donner la perspective d’un pays démocratique inspiré par son histoire séculaire, ses acquis de l’indépendance, de la démocratie, fondements d’un Etat de droit et de justice.
Selon eux, au regard de la situation depuis 2012, il est important d’envisager une sortie de crise honorable pour notre pays par l’émergence d’un projet unificateur.
Pour l’URD’AC Mali, la crise multidimensionnelle caractérisée par la rébellion et le terrorisme dans le nord du Mali demande la mobilisation du peuple malien dans toutes ses composantes pour dire non et stopper la tragédie consécutive à ces phénomènes. C’est pourquoi, il avait pris position par rapport au pré-accord de Ouagadougou signé le 18 juin 2013 entre la République du Mali et les groupes armés.
Suite à la signature de l’Accord pour la paix le 15 mai et le 20 juin à Bamako, l’Urdac-Mali s’est assigné comme mission d’expliquer au peuple malien sa nature anticonstitutionnelle et la menace de partition qu’il fait planer sur le Mali.
A cet effet, il a organisé la conférence de Paris du 27 avril 2019, suivie de celle de Bamako, le 24 août 2019. Au cours de ces conférence rappellent les conférenciers, les échanges ont porté sur : l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger : enjeux et perspective pour le Mali.
A en croire aux responsables de l’Urdac, les résolutions des différentes conférences prévoyaient la création d’un cadre d’action unifiant et mobilisant le peuple souverain du Mali pour un sursaut national contre l’accord d’Alger ou l’accord de Bamako. Cette lutte portée par l’Urdac Mali et les structures de l’UPM Djèkawili reste d’actualité, car dans ce document il est stipulé dans son article 2 : « Les parties s’engagent à mettre en œuvre intégralement et de bonne foi, les dispositions du présent accord en reconnaissant leur responsabilité première à cet égard ». Aussi, l’article 3 stipule : « Les institutions de l’État malien prendront les dispositions requises pour l’adoption des mesures règlementaires, législatives, voire constitutionnelles nécessaires à la mise en œuvre des dispositions du présent Accord, en consultation étroite avec les parties et avec le soutien du comité de suivi prévu par le présent Accord ».
Ces articles laissent comprendre aisément une recommandation visant la modification de la constitution du 25 février 1992 au nom de la paix sans impliquer le peuple souverain dont elle est l’émanation, expliquent les conférenciers. « A la lecture de certaines dispositions de la constitution du 25 février 1992, nous pouvons affirmer que l’Accord d’Alger est anticonstitutionnel », dénoncent-ils.
Pour conclure, l’Urdac Mali et ses associations partenaires invitent le peuple malien au sursaut national afin de préserver l’indépendance, l’intégrité territoriale et la souveraineté de la République du Mali.
Oumar SANOGO