Port du casque et situation sociopolitique au Mali : le jeune politique Abdoulaye Koïta fait le point !
Face aux exigences de la période transitoire au Mali, Abdoulaye dit Allaye Koïta, président du mouvement en Avant, est sorti de son silence. À travers un document mis à notre disposition, le politique partage son avis sur les différentes questions du pays.
Le Mali traverse sans nul doute une situation économique difficile, voire une situation politique, sociale et même religieuse sans précèdent. À cela, explique le politique, s’ajoute une crise économique mondiale engendrée par la guerre en Ukraine. D’origine de ces faits, annonce-t-il, les produits de premières nécessitées ont connu une augmentation exponentielle. Chose faisant que les Maliens peinent à joindre les deux bouts. Actuellement, a-t-il poursuivi, « la situation politique engendrée par le coup d’Etat, pardon de la démission d’IBK » fait que les Maliens ont fondé tout leur espoir sur le pouvoir des 5 colonels. Cela, afin de bâtir un Mali nouveau, le Mali Koura. Mais cet espoir est entrain de s’estomper pour la plupart des Maliens. La plupart des Maliens estiment que les maux des 30 dernières années sont dus à la mauvaise gouvernance des hommes politiques. Certains trouvent d’ailleurs que les hommes politiques n’ont plus droit à la parole pendant cette transition.
Certains politiques sont en prison. D’autres se trouvent en fuite. Personne n’ose critiquer ou donner son point de vue sur une décision de la transition, au risque d’être considéré comme un apatride ou un opposant de la transition. Les politiques qui se livrent à des critiques seront victimes des dénigrements sur la toile. Ils sont alors obligés d’aller sur des plateaux télé pour demander pardon. L’exemple frappant demeure le cas de Moussa Mara, Président du parti YELEMA. Son seul tort fut de dire son opinion sur le discours du PM par intérim, le colonel Abdoulaye Maïga, tenu à la tribune des nations Unies. Présentement, explique le président du mouvement en Avant, ça ne va pas à l’intérieur du pays. Et Abdoulaye Koïta d’être encore précis : « A vrai dire, il ne faut pas qu’on se le cache. Le Mali est isolé. Cet isolement, nous l’avons cherché et nous devons en tirer les conséquences. » La France déclare qu’elle va arrêter son aide au développement au Mali. Cette aide n’a jamais permis aux Maliens de se développer après 62 ans d’indépendance.
Et de poursuivre en ces termes : « Le nouvel homme fort du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, président de la transition, nous a montré que ce que nous croyons être un sacrifice n’en est rien d’autre qu’un leurre. Il se contentera de son salaire de capitaine, pas de salaire de Président, ni de primes pour lui. Je ne finirais jamais de citer les problèmes auxquels les autorités maliennes pourraient faire face. Mes chers colonels, le Mali va mal et le peuple souffre. Mais il a accepté cette souffrance car il la trouve normale pour la souveraineté du pays. Parce que pour qu’un enfant marche, il tombe et se relève. Ce sacrifice pour avoir notre indépendance est normal ». Mais, confie Abdoulaye, ce peuple ne comprend pas et ne va jamais comprendre pourquoi exiger le port du casque pendant cette période.
Certes c’est une loi de la République qui prévoit le port du casque pour les motocyclistes, mais combien de loi sont violées à longueur de journée dans ce pays ? Oui, dit-il, les usagers ont des devoirs, mais n’ont-ils pas droit aussi ? Les routes ne sont pas entretenues. Les traçages des routes sont quasi inexistants. Les panneaux de signalisation, n’en parlons pas, de même que les feux tricolores sont abandonnés dès les installations. Les parties de routes, destinées pour le passage des motocyclistes sont occupées par des vendeurs. Cela, regrette le politique, sous le regard de tout le monde. Ce n’est pas tout. Abdoulaye dit Allaye rappelle qu’il y a manque de lampadaire au niveau des différentes routes. À l’entendre, des visites techniques sont octroyées à des véhicules qui n’ont aucun phare, ni de feux arrières ou de feux de stop… pour ne citer que cela, a-t-il rapporté, « nous avons beaucoup de problèmes dans le pays .Nous devons alors nous intéresser aux problèmes prioritaires. Le port des casques n’en fait pas partie. Il est très important et amoindrit les conséquences des accidents. Mais aujourd’hui, nos autorités et particulièrement l’ANASER doivent s’atteler à la sensibilisation pour le port du casque en lieu et place de la répression et des amendes qui seront contre-productives. Au lieu de s’attaquer aux conséquences des accidents, réunissons nos forces pour les causes des accidents afin d’avoir des solutions idoines », termine Abdoulaye dit Allaye KOITA, président d’En Avant.
Mamadou Diarra