Justice

Poursuivie pour « menaces de mort, incendie volontaire et violation de domicile » Kadiatou Sissoko acquittée

Née le 6 juin 1982 à Bamako, Kadiatou Sissoko est une gestionnaire-comptable domiciliée à Sotuba-ACI, un quartier de Bamako. Mariée et mère de deux (2) enfants, l’acquittée s’était, dans une histoire l’opposant à sa belle-famille,  laissée poursuivre pour « menaces de mort, incendie volontaire et violation de domicile ».

Dans son rôle de cette semaine, la cour d’Assises de Bamako s’est penchée sur une histoire de famille opposant Kadiatou Sissoko, une dame mariée et mère de deux (2) enfants à Aoua Kinta, une des sœurs de Yéhiya Kinta, son époux. Il s’agit des faits qui datent de 2019, l’année à laquelle est décédée Djénéba Haidara, mère de Yéhiya Kinta. Suivant l’arrêt de la cour d’Assises, Djénéba Haidara et ses enfants ont, depuis 1988 jusqu’au 27 mai 2019, vécu  dans une concession sise à Boulkassoumbougou, un des quartiers de Bamako. Il s’agit de la maison dont les documents étaient établis au nom de Yéhiya Kinta, le fils ainé de Djénéba Haidara. Cette dame, indique-t-on, bien avant son décès en 2019, n’a jamais eu de bons rapports avec Kadiatou Sissoko, l’épouse de son fils ainé Yéhiya Kinta. Se rapportant à la teneur de l’arrêt, l’épouse de Yéhiya ne s’entendait pas non seulement avec sa belle-mère Djénéba  qui venait de décéder, mais « n’a jamais eu de bons rapports avec les frères et sœurs de sa belle-famille ».Ainsi, quelques jours seulement après le décès de sa belle-mère Djénéba Haidara, Kadiatou Sissoko s’en est pris aux membres avec des invectives. Acte par lequel, lit-on dans l’arrêt, une plainte a été déposée contre elle. Il a fallu l’implication des personnes de bonne volonté pour qu’une solution soit trouvée dans l’amiable. Pour le retrait de ladite plainte, il avait été demandé à la dame Sissoko de ne plus troubler la quiétude de la famille. Chose qu’elle avait aussi daignée, d’après cet arrêt.

« Mais quelques temps après, Kadiatou s’est introduite dans la chambre à coucher de sa belle-sœur Aoua Kinta, aux environs de 17h, sans y être invitée avant de sortir sans rien dire », indique-t-on. Inquiète de la situation, Aoua a immédiatement expliqué le comportement de la dame Sissoko à son grand-frère Mamadou Kinta. Au sein de la famille, Kadiatou continuait, malgré tout, de proférer « des messages d’injures et de menaces de mort à l’encontre de Aoua Kinta, Mamadou Kinta et Boubacar Kinta, frères de son mari Yéhiya Kinta ». Une semaine plus tard, Kadiatou Sissoko est revenue vers un crépuscule dans la cour et proférait des injures grossières de père et mère à l’encontre de Aoua Kinta, en la demandant de quitter la maison, formulant des menaces, précise-t-on dans l’arrêt. Le lendemain, elle a procédé à la réalisation de ses menaces en aspergeant le climatiseur de Aoua en marche avec de l’essence avant de mettre du feu à l’aide d’une allumette. Cet acte, explique l’arrêt, s’est passé au moment où Aoua prenait sa douche dans la toilette. Les neveux habitant dans la cour avec Aoua ont accouru pour limiter les dégâts en maitrisant le feu et Kadiatou Sissoko. « Elle poursuivait ses injures et réitérait sa volonté de récidiver l’acte incendiaire. Craignant alors pour sa vie, Aoua a porté plainte contre Kadiatou devant le parquet de la commune V pour menaces de morts, violation de domicile et incendie volontaire », souligne-t-on dans cet arrêt de la cour qui rapporte qu’une autre plainte a été déposée contre Kadiatou Sissoko pour les mêmes faits par les nommés Mamadou Kinta et Boubacar Kinta, tous membres de la famille. Mais tant dans l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction, Kadiatou Sissoko n’a pas reconnu les faits qualifiés de « menaces de mort, violation de domicile et incendie volontaire » à lui reprochés. Suite au plaidoyer de son avocat, la dame a été finalement acquittée par la cour d’Assises de Bamako.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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