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Processus de mise en œuvre de l’Accord : Les parties conviennent de l’intégration de 26 000 ex-combattants

Après 5 jours d’échanges francs dans le cadre de la Réunion de niveau décisionnel sur la mise en œuvre de certains aspects de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, les parties maliennes (gouvernement et mouvements signataires) ont convenu sur certains points permettant en fin de donner un coup d’accélérateur au retour de la paix et la réconciliation au Mali en général et dans les régions du nord en particulier. Sous la supervision de la médiation internationale, trois points ont fait consensus dont l’intégration de 26.000 ex-combattants en deux tranches. Ces points ont été rendus publics le vendredi 4 août 2022, en présence du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga et la médiation internationale.

« 1- L’intégration de 26.000 ex-combattants en deux tranches de 13.000 dont la première tranche est repartie selon le quota ayant fait l’objet d’un consensus entre les parties et la seconde tranche sur une période de deux ans, notamment 2023-2024

  1. La création et l’opérationnalisation d’une commission ad’ hoc en charge de conduire les travaux et de formuler des propositions pour la gestion au cas par cas des hauts cadres civils et militaires des Mouvements signataires. Cette commission qui sera mise en place de façon concertée dans le meilleur délai proposera des modalités de prise en charge des hauts cadres militaires des mouvements signataires à intégrer dans la chaine de commandement.
  2. Le Gouvernement prendra toutes les dispositions nécessaires pour diligenter les réformes politiques et institutionnelles non liés à la révision constitutionnelle. Aussi, en ce qui concerne les réformes prévues par l’accord qui sont liées à la révision constitutionnelle, le soin est laissé au gouvernement de veiller à les soumettre pour être prise en charge dans la rédaction de la nouvelle constitution en étroite collaboration avec les mouvements signataires », note spécifiquement le communiqué final de la Réunion de niveau décisionnel des parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issus du processus d’Alger, sur la mise en œuvre de certains aspects de la mise en œuvre de l’Accord tenue du 1er au 5 août 2022. Un consensus salué par toutes les parties à l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger. D’ailleurs, cette rencontre, première du genre à travers son organisation cent pour cent malienne, prouve à suffisance et encore plus la maturité et la capacité des parties, des « frères » du Mali, à trouver elles-mêmes des solutions aux problèmes qui les opposent. En effet, tous les mouvements signataires, sans exception, et la médiation internationale ont répondu présent à l’appel de l’Etat malien à travers du ministère de la Réconciliation nationale, de la Paix et la Cohésion nationale, chargé de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. Selon le chef du département, le colonel-major Ismaël Wagué, « c’est une victoire de toutes les parties, le gouvernement et les mouvements signataires qui ont tous consenti des sacrifices énormes pour dire que quand on se rencontre, on trouve toujours une solution ». Se félicitant également de la tenue de cette réunion de niveau décisionnel qui marque l’amorce « d’une nouvelle dynamique positive dans le processus de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali », les parties ont mis l’accent sur la qualité, la convivialité, la franchise et la fécondité des échanges lors de cette rencontre même sur les points de désaccord. Une approche qui marque l’instauration d’un climat de confiance mutuelle jamais atteint entre les parties depuis la signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation en 2015. Qu’à cela ne tienne, le Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga a tenu à inviter à l’indispensable unité d’actions de toutes les parties afin de réussir en fin le pari de la paix et de la sécurité auxquelles aspire profondément aujourd’hui le peuple malien dans sa globalité. Tout en émettant son souhait de la tenue d’un CSA avant la fin de ce mois d’août en cours, le Premier ministre a également rassuré de l’engagement du gouvernement du Mali à tout mettre en œuvre pour préserver et consolider cette avancée « historique » dans la mise en œuvre de l’Accord dit d’Alger.

Issa Djiguiba

Source : LE PAYS

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