Prolongation de la transition : Les ambassadeurs accrédités au Mali appelés à être « réceptifs »
Au cours d’une rencontre tenue au CICB le jeudi dernier, le premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, a invité les ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali à être « réceptifs » à la prolongation de la transition.
Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga tient à la lutte contre la corruption et la délinquance financière ainsi qu’aux réformes politiques et institutionnelles comme les prunelles des yeux. C’est en tout cas ce qui prouve son discours, le jeudi 09 septembre 2021, devant les ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali.
Rendre irréversible le processus de la lutte contre la corruption
Pour Dr Choguel Kokalla Maïga, le gouvernement n’abandonnera jamais la lutte contre l’impunité et la corruption qui sont, selon lui, à la base de la déliquescence de l’État malien. « La lutte contre l’impunité sera menée de façon implacable », a-t-il laissé entendre. A son entendement, cette lutte est une « soif que les Maliens ont », et ne peut pas être reportée. « Tous les anciens dossiers qui sont mis dans les tiroirs, nous les sortons et les remettons à la justice. Il y a des audits qui sont engagés dans tous les secteurs. Ces dossiers seront remis aux nouvelles autorités », a déclaré le premier ministre qui ajoute : « nous allons créer un chemin vertueux pour rendre irréversible le processus de la lutte contre la corruption ». A en croire le docteur en télécommunications, son gouvernement a l’obligation de rendre « irréversible » le processus de lutte contre la corruption.
Les ambassadeurs appelés à être « réceptifs » à la prolongation de la transition
La communauté internationale, notamment la CEDEAO et la classe politique malienne exigent le respect de la durée de la transition. Face aux ambassadeurs accrédités au Mali, le premier ministre a expliqué la nécessité de cette prolongation pour la refondation de l’État du Mali. Pour lui, il faut d’abord réussir toutes les réformes nécessaires avant l’organisation d’élections. « C’est important que vous compreniez cette logique. En ce moment, vous pouvez être plus réceptifs à ce que certains appellent une prolongation de la transition », a-t-il déclaré aux ambassadeurs avant d’ajouter qu’« il n’y a pas de prolongation, mais une volonté de travailler avec méthode en tirant les leçons de ce qui est arrivé à notre pays pendant 30 ans pour ne pas retomber dans les mêmes erreurs après les élections. C’est cette responsabilité que nous allons assumer. Il n’y a aucune malice ». Le premier ministre Choguel Kokalla Maïga dit ne pas être prêt à bâcler la transition par la pression de la classe politique, de l’ancienne majorité présidentielle notamment.
Concernant le chronogramme des élections, le premier ministre dit ne pas vouloir donner de fausses dates. « Nous ne voulons pas donner des dates qu’on ne va pas respecter ou en tout cas qui sont difficiles à respecter. Si elles ne sont pas respectées, c’est à partir des conditions objectives que nous allons exposer », a déclaré le premier ministre Maïga devant les ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali.
Par ailleurs, le premier ministre a expliqué les 4 axes de son Plan d’Action Gouvernemental aux ambassadeurs accrédités auprès de la République du Mali. Il a également fait le point des évolutions dans tous les secteurs.
Boureima Guindo
Source : LE PAYS