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Situation à Farabougou : le CDR fait des dons de vivres et de médicaments estimés à 3.450.000 F CFA à la population

Pour venir en aide aux habitants de Farabougou, les membres du collectif pour la défense de la République (CDR) ont procédé, le vendredi 20 novembre, à une remise de don d’une valeur estimée à 3.450.000 F CFA. Pour ce faire, plusieurs personnes dont Mohamed Youssouf Bathily alias Ras Bath, porte-parole du mouvement, étaient présentes.

La valeur de ce don, composé de 2 tonnes de vivres et 32 cartons de médicaments pharmaceutiques, est estimée à 3.450.000 de nos francs. Selon le porte-parole du CDR, ce geste de solidarité fait suite à l’appel lancé par les responsables du village. Pour la réalisation de ce rêve (don), il rappelle que le bureau national du CDR, celui de la coordination internationale ; les groupes WhatsApp Ras Bath 1,2,3,4 jusqu’à 9, le groupe Ras Bath 100%, celui de Ras Bath ‘’Kanu’’ et les sympathisants ont tous contribué.

 « Nous avons lancé un appel aux Maliens pour venir en aide aux habitants de Faradougou suite aux propos des responsables du village qui disaient qu’il n’avait pas de médicament pour les habitants. C’est ainsi que les CDR d’Asie, d’Amérique, d’Europe et d’Afrique qui composent le bureau de la coordination internationale ont collecté 1.500.000 F. Ceux qui sont en Italie ont envoyé 200.000 F », explique Ras Bath. D’après lui, les groupes Ras Bath 1, 2, 3,4… 9 ont collecté 855.000F. Pour sa part, le groupe WhatsApp de la France a pu amasser 115.000 f.

Quant aux membres du bureau national du Mali, dit-il, ceux-ci ont eu 2 tonnes de vivres et 150.000 de nos francs…En tout, le CDR a, selon lui, pu mobiliser 3.450.000 francs. Se prononçant sur l’achat des médicaments, Mohamed Youssouf Bathily souligne que le chef des chasseurs de Farabougou leur avait annoncé que le village est en manque de médicaments. « Le chef des chasseurs nous a signalé qu’il n’y avait pas de médicaments pour les habitants », a-t-il dit. Les 32 cartons de médicaments comportent des paracétamols ; des seringues à usage unique, des amoxicillines, ampicillines… En somme, 1.968.000 F ont été investis par le CDR pour l’achat de ces produits pharmaceutiques, a-t-il souligné.

Pour l’occasion, le porte-parole du CDR maintient que le problème de Farabougou n’est pas fini. D’ailleurs, il trouve que la situation s’empire malgré l’implication des autorités transitoires. Ce qui fait que ces habitants, longtemps empêchés de vaquer à leurs préoccupations à cause des djihadistes, sont, selon lui, dans les besoins alimentaires et de soins. 

Saisissant l’occasion, le chroniqueur s’est exprimé sur la façon à laquelle toute armée doit agir face à des situations comme celle de Farabougou : « Jamais une armée ou un soldat responsable ne communique sur son opération en avance, parce que le succès de son opération dépend de sa surprise et sa discrétion.

Contrairement aux hommes politiques, l’armée ne communique qu’après la fin de son opération. On n’avait pensé que la situation allait être résolue avec la visite d’Assimi Goita à Farabougou. Mais malheureusement ce n’est pas le cas », a-t-il énoncé. Au nom des habitants bénéficiaires, Dramane Coulibaly a remercié les donateurs pour le geste. Ce dernier déplore la consternation des choses depuis le 6 octobre 2020 à nos jours. Et de confirmer que la situation du village (Farabougou) n’est pas finie. D’après lui, il n’y a pas un conflit entre les communautés de Farabougou, mais il y a plutôt un conflit imposé par des djihadistes qui sont des étrangers. « Les djihadistes veulent nous imposer leur façon de pratiquer la religion. Nous nous connaissons tous, ce n’est pas un conflit entre habitants de Farabougou », confie Dramane, ajoutant que les assises récemment tenues à Niono pour réconcilier les populations n’ont pas permis de maintenir la paix et la quiétude. Et ce représentant des habitants de clarifier que 60 localités ont, pour être en paix, actuellement accepté de signer un accord avec ces djihadistes étrangers qui leur obligent à payer des impôts, voire à remplir d’autres obligations.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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