Spéculations sur le crash d’un drone à Tinzaouatene : « rien n’affectera l’engagement des FAMa sur le terrain »
Récemment, le crash d’un drone malien à Tinzaouatene a attiré l’attention médiatique et alimenté les spéculations sur les circonstances de l’incident. Pour couper court aux allégations, le chef d’état-major général des armées, le général Oumar Diarra se prononçant sur la question a rassuré que cette situation n’affecte en rien l’engagement et la détermination des Forces armées maliennes dans leur mission de reconquête et de sécurisation des personnes et de leurs biens sur l’ensemble du territoire national.
« L’aéronef opérait dans les limites du territoire national, comme le confirment nos rapports de sécurité » a précisé le général Oumar Diarra, Chef d’État-Major Général des Armées maliennes afin de lever l’équivoque sur les circonstances du crash d’un drone militaire malien survenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025 à Tinzaouatene, une localité située près de la frontière algérienne. Cette déclaration vient formellement démentir les accusations selon lesquelles l’appareil aurait violé l’espace aérien de l’Algérie, à plus forte raison d’être abattu par cette dernière.
Engagée dans une mission offensive de « recherche et de destruction » des groupes terroristes depuis la desanctuarisation de la région de Kidal, les groupes armés terroristes et leurs sponsors étatiques n’ont pas hésité à utiliser l’affaire du crash d’un drone de l’armée malienne pour des fins communicationnelles conformément aux principes de la guerre médiatique et informationnelle.
De l’analyse sans complaisance des faits, il est très facile de voir une contradiction patente des déclarations. D’une part, le ministère algérien de la Défense a affirmé avoir abattu le drone armé de reconnaissance, prétextant que celui-ci avait pénétré de « deux kilomètres » son espace aérien. De l’autre côté, le Front de Libération de l’Azawad (FLA), une coalition de groupes armés opérant dans le nord du Mali, a, lui aussi revendiqué, la destruction du même appareil. Il va loin en diffusant des images de débris d’un engin non identifié sur les réseaux sociaux par des comptes affiliés au FLA soutenant qu’il s’agissait bien d’un drone de combat Akinci, récemment acquis par l’armée malienne.
Une contradiction qui vient consolider l’argumentaire de l’État-Major général de l’armée malienne à propos d’un crash accidentel de l’appareil sans aucune victimes ni dégâts matériels.
Les plus que jamais engagées à mener leur mission jusqu’au bout
Malgré les versions divergentes, le chef d’état-major général des armées, le général Oumar Diarra a réaffirmé que cet incident, si malheureux soit-il n’aura « aucun impact sur les capacités opérationnelles des forces maliennes » sur le terrain. Les FAMa sont déterminées à défendre le territoire national du Mali et à protéger les Maliens « jusqu’au sacrifice ultime » a-t-il rassuré l’opinion publique nationale.
Malgré les défis rencontrés au cours de ces opérations, rappelé-t-il, les FAMa poursuivront leur mission de protection du Mali et des Maliens, à travers des stratégies de surveillance et de frappe pour éliminer les menaces terroristes.
Une occasion mise à profit pour mettre en garde contre des manœuvres insidieuses. « Toute personne ou organisation qui tenterait de s’opposer à la sécurité et à la stabilité du Mali sera combattue avec fermeté » a-t-il indiqué.
En outre, la hiérarchie militaire a, par ailleurs, rassuré que des enquêtes sont en cours pour édifier sur les sur constances exactes du crash.
Issa Djiguiba