VBG et l’extrémisme Violent : Le RGDF outille les organisations de la société civile intervenant en matière de paix et de sécurité
L’École de maintien de la Paix, Alioune Blondin Beye a abrité du 24 au 26 Mai 2021, un atelier de formation sur les violences basées sur le genre (VBG), liés à l’extrémisme violent. Cette formation, financée par le Plan international en partenariat avec l’ONU-femme, a été organisée par le réseau des groupes de défense du droit des femmes (RGDF).
En présence du représentant du maire de la commune IV, le troisième conseiller au maire, M. Yattara, de la directrice exécutive de programme du Plan international, Mme Korotimi Dakouo , le réseau des groupes de défense du droit des femmes (RGDF) a ouvert son atelier de formation sur les violences basées sur le genre (VBG), liés à l’extrémisme violent.
Selon les organisateurs, cette formation de trois jours a pour objectif, entre autres, de renforcer la prise en compte du genre, le maintien et la consolidation de la paix et la sécurité à travers l’implication des femmes et des jeunes dans la prévention de l’extrémisme violent au Mali.
Donc pour cela, le présent atelier avait dans son programme de la première journée, un module sur la thématique de la connaissance de base sur le genre et les VBG, un module sur la connaissance de base sur l’extrémisme violent, la présentation de la politique nationale de lutte contre l’extrémisme violent, et un module sur la présentation de la loi 052 et son décret d’application au Mali.
Compte tenu de la crise multidimensionnelle que connait le Mali depuis janvier 2012, qui a évidemment fait des milliers de victimes parmi les femmes, les filles et les enfants, le représentant du maire de la commune IV, M. Yattara, a salué cette initiative du RGDF et ses partenaires, de renforcer les capacités de cette couche de la population sur cette question.
Pour sa part, Mme Diop Djeneba Mariko, présidente du réseau des groupes de défense du droit des femmes (RGDF), Bamako a rappelé les raisons du choix de cette thématique. A ses dires, le RGDF a choisi les thématiques, genre, paix et sécurité à cause des circonstances actuelles du pays qui ont signalé la question des droits de l’homme. « De 2012 à nos jours, le Mali a connu une crise multidimensionnelle sans précédente qui a entrainé son lot de formation des droits de l’homme ayant touché plusieurs communautés en générale, les femmes, les jeunes filles et les enfants en particulier » a-t-elle indiqué avant d’ajouter que « le cas de l’extrémisme violent, pris comme thème ce matin, nous interpelle tous à cause des familles endeuillées par la mauvaise interprétation des textes religieux. Des époux partis pour toujours, des enfants arrachés au fleur de l’âge et des mamans ayant perdu tout espoir » a-t-elle déploré.
C’est pourquoi, selon elle ,« il urge pour nous RGDF de Bamako de nous engager pour lutter contre toute forme de violence basée sur le genre faite aux femmes, aux filles et aux enfants, en temps normal tout comme en temps de conflit », a-t-elle fait savoir.
De son côté, la directrice exécutive du programme de Plan international, Korotimi Dakouo a souligné que le Plan international, dans ses objectifs stratégiques, accorde une importance à la question de violence basée sur le genre.
Selon elle, le thème de cette formation sur l’extrémisme violent qui entre dans ce cadre, permettra de répondre aux attentes de son ONG. « Nous estimons que cela va répondre au besoin de ces femmes et de ces enfants qui, en matière de crise, sont les plus touchés » a-t-elle conclu.
A noter que ce sont 25 représentants d’organisation de la société civile évoluant dans le domaine de la paix et de la sécurité qui ont pris part à cette formation. A côté d’eux, il y avaient également 5 survivants touchés par l’extrémisme violent, 2 leaders religieux imprégnés des questions de l’extrémisme violent, 2 représentants des services ou structures traitant des questions de violence basées sur le genre en temps de conflit et 1 personne ressource.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS