1re Edition de la Journée d’information et de sensibilisation sur le fleuve Niger : Via le CCDP, l’ABFN outille les hommes de médias
Le mercredi 19 février, la 1re édition de la Journée d’information et de sensibilisation des hommes de médias sur le fleuve Niger a eu lieu à la Maison de la Presse. L’évènement a été organisé par les responsables du Cadre de Concertation des Directeurs de Publication (CCDP), avec l’accompagnement de l’Agence du Bassin du fleuve Niger (ABFN). C’était sous la présence du Coordinateur du CCDP, M. Aboubacar Bany Zan, de l’adjoint au Directeur général de l’ABFN, M. Moussa Diamoye, et du représentant de la Maison de la Presse, M. Mamadou Talata Maiga.
En termes d’information et de sensibilisation, plus d’une cinquantaine de professionnels de médias ont pu bénéficier de cette séance de formation sur le fleuve Niger. L’objectif de la formation était de partager avec les journalistes, certaines données de l’ABFN sur les risques qui prédominent l’existence du fleuve Niger ; la pratique de certaines activités et comportements qui nuisent la ressource hydraulique ; les difficultés auxquelles l’agence est butée ; les mesures de protection du fleuve ; et les perspectives.
Suite aux mots de bienvenue de Mamadou Talata Maiga, représentant de la Maison de la Presse, le Coordinateur du CCDP dira que le fleuve Niger demeure « notre bien le plus précieux ». Ce fleuve prend sa source en Guinée, traversant le Mali, le Niger et le Benin pour se jeter dans l’océan atlantique au Nigeria. Pour Aboubacar Bany Zan, le mauvais comportement, suivi de certaines pratiques humaines contribuent ainsi à la menace du fleuve.
« Il est agressé de toute part. Des eaux usées de toute sorte y sont déversées, des constructions anarchiques de bâtiments se font dans le lit du fleuve… », a ajouté le coordinateur, invitant les participants à faire un tour aux abords du fleuve pour constater à tel point les populations sont exposées aux multiples dangers liés dans la consommation de l’eau. Et le coordinateur de préciser qu’il pourrait avoir de compromission dans la consommation de cette eau du fleuve qui n’est pas potable.
« La journée d’information et de sensibilisation vise à expliquer les différentes agressions de l’homme sur le fleuve Niger, mais également à mettre l’accent sur les missions et les grandes réalisations de l’agence du bassin du fleuve Niger », fera-t-il savoir. Il trouve urgente la sauvegarde du fleuve, d’où l’information et la sensibilisation de tous sur la problématique.
De son côté, l’adjoint au Directeur général de l’ABFN, M. Moussa Diamoye, demeure convaincu que le fleuve Niger est la « seule ressource vitale à protéger ». Sans le fleuve, a-t-il dit, il n’y aura pas d’agriculture, de pêche, d’élevage, de maraichage, donc pas d’existence. D’après lui, « nous avons de nos jours intérêt à conjuguer nos efforts, intelligences, et actions pour convaincre les uns et les autres afin de sauver le fleuve Niger, vivant sous diverses menaces ».
Pour ce faire, il priorise le changement de comportement des uns et des autres : jet d’ordures et d’eaux usées dans le fleuve, voire la pratique de certaines activités, comme les dragages et autres formes d’exploitation aurifère sur le fleuve, avec l’usage des produits toxiques. Se prononçant sur les données de l’agence, il a mis l’accent sur les risques existentiels : changement climatique et ensablement du lit du fleuve.
Parmi les difficultés de l’agence, il a cité entre autres : le manque de suite aux rapports adressés à certains services techniques et collectifs quant à la construction des bâtiments sur les espaces du fleuve ; la faiblesse des subventions allouées à l’agence par l’État ; l’insuffisance des ressources humaines (74 agents au total)… En tout état de cause, des mesures de protection et de promotion du fleuve sont, à entendre Moussa Diamoye, en train d’être prises.
Le Directeur adjoint rassure que des projets sont en train d’être élaborés dans le cadre de la valorisation du secteur eau. Selon les données de l’agence, 85% de la population vit du fleuve Niger. Notons que l’ABFN est une structure étatique qui a été créée en 2002 dans l’optique de sauvegarder et de promouvoir le fleuve Niger.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS