ALHADJI GAMOU NOMME GOUVERNEUR DE LA 8ème REGION : Un Patriote à Kidal !
Après l’éclatante des FAMa sur les forces du mal à Kidal, les Autorités viennent de nommer le général Alhadji Gamou, en qualité de cette région. Le choix porté sur Gamou comme chef de l’exécutif régional de cette circonscription est vivement salué par les Maliens. Et pour cause, Gamou est réputé pour ses qualités. Patriote, intrépide combattant, officier et meneur d’homme, il a fait ses preuves partout où il est passé. Aussi, Gamou connait Kidal et Kidal connait Gamou ! Tenez, en octobre 2011, pendant qu’une horde de terroristes associés au Mnla s’apprêtaient à attaquer les localités du Nord, le chef de l’Etat de l’époque, Amadou Toumani Touré, dépêcha à Kidal son chef d’Etat major particulier, le colonel major Alhadji Gamou. L’officier avait pour mission de gérer sur le terrain le retour des soldats libyens (originaires de cette région). Avec l’évolution de la situation, Gamou est désormais installé dans la chaîne de commandement opérationnel à Kidal. Dans un entretien qu’il avait accordé à L’Aube en janvier 2012, l’officier disait ceci : « Nous sommes prêts à verser notre sang pour le Mali s’il le faut… ». Retour sur cet entretien qui reste d’actualité.
Pour El Hadj Gamou, les insurgés peuvent toujours « s’agiter ou tenter des actions d’éclat par endroit, mais ils ne pourront jamais prendre le contrôle d’une ville malienne ». En clair, l’armée a renforcé sa présence à Kidal et dans toutes les autres localités pour faire face à toutes les éventualités. Malgré tout, les rebelles utiliseront toujours leur stratégie favorite : la traîtrise basée sur des attaques surprises. Et là, malgré leur engagement et leur détermination, les soldats auront du mal à les en empêcher dans cette vaste zone du nord.
Et la situation à Kidal ? Le colonel major rassure : « Ici, il n’y a aucun problème. L’armée est là. Nous sommes prêts à défendre l’intégrité de tout le territoire national. Nous sommes prêts à verser notre sang pour le Mali s’il le faut…Que les Maliens se rassurent et qu’ils ne prêtent pas attention à ce qui se dit ailleurs sur la situation que nous vivons… ».
El Hadj Gamou fait partie des officiers et combattants touaregs intégrés dans l’armée nationale à la faveur de la signature du pacte national en 19992. Depuis, il est resté fidèle à son engagement sous le drapeau national. Il a même pris part aux opérations de maintien de la paix au Libéria, où un contingent malien avait été dépêché sous mandat de l’ONU.
A l’éclatement de l’insurrection armée dirigée par Ibrahim Ag Bahanga en 2006, Gamou dirigeait la région militaire de Gao, qui couvrait la région de Kidal à l’époque. De 2006 à 2008, le colonel major siège au PC opérationnel qui était basé à Gao et qui conduisait les opérations de sécurisation enclenchées par l’armée pour juguler cette insurrection. Malgré sa présence au sein du commandement, Gamou n’hésitait pas à descendre sur le terrain et à prendre la tête des unités placées sous son autorité.
D’une mission à une autre…
L’officier maîtrise le terrain et connaît tous les acteurs de l’insurrection de l’époque. Pour venir à bout de l’insurrection de Bahanga, les autorités ont finalement donné carte blanche à l’armée de déclencher l’opération « Djigui Tougou » ou « combler l’espoir ». Dans le dispositif mis en place, Gamou et ses hommes avait en charge une zone de combat précise à Kidal. Elle passe totalement sous le contrôle de l’armée à partir de fin février 2009. Après cet épisode, El Hadj Gamou reste dans le dispositif sécuritaire de Kidal jusqu’en 2011. Ensuite, il est affecté à la présidence de la République, où il est nommé chef d’Etat major particulier adjoint.
Mais l’officier ne resta pas longtemps à Koulouba. En effet, au mois de septembre 2011, les effets de la crise libyenne atteignaient le Mali et le Niger, avec le retour de soldats touaregs de l’armée libyenne. Sur instruction du chef de l’Etat, Gamou est retourné à Kidal afin de gérer cette situation. Il réussit à sensibiliser le plus gros contingent de soldats rentrés au bercail. En effet, grâce à lui, plus de 500 soldats de la tribu Imghad ont remis leur matériel et affirmé leur attachement à la République. Aujourd’hui ces soldats n’attendent que le feu vert des autorités maliennes pour s’engager aux côtés de l’armée pour défendre la patrie.
Pour sa part, El Hadj Gamou, d’une mission à une autre, est désormais membre du commandement militaire déployé à Kidal. Pour l’officier que nous avons joint, les assaillants, pour masquer leur faiblesse et leur échec, multiplient les fausses déclarations. Or, depuis la riposte de l’armée à Ménaka, ils se sont repliés et procèdent à des tirs d’obus, souvent à partir de positions situées à 10 ou 15 km des localités. Cette stratégie a été adoptée par les assaillants à Ménaka, Tessalit et Aguel Hoc.
CH Sylla