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Audrey Azoulay, Directrice de l’UNESCO, à l’occasion de la 7e session plénière sur la biodiversité : « Nous dépendons fondamentalement de cette diversité du vivant dans tout ce qui nous constitue en tant que sociétés »

À l’occasion de la 7e session plénière de la Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a attiré les attentions sur les défis à relever en matière de biodiversité. C’était au siège de l’UNESCO le lundi 29 avril dernier.

Bientôt un premier rapport intergouvernemental sur la biodiversité sera présenté par l’UNESCO. En prélude, la directrice de cette institution se prononce sur ladite occasion.

Dans son discours inaugural, Audrey Azoulay, a tenu à préciser les contextes de la mise en place de cette session plénière initiée depuis 2005 suite au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro. « C’est une démarche historique et c’est une démarche ô combien nécessaire. Car c’est l’urgence de la situation qui nous réunit aujourd’hui. L’urgence d’agir pour la biodiversité, pour notre patrimoine mondial environnemental. L’urgence d’agir ensemble pour les générations futures », précise-t-elle dans son discours. La directrice n’a ménagé aucun effort de tisser des liens entre la diversité culturelle et la diversité de la nature. Deux domaines interdépendants, soutient-elle avant de laisser entendre que nous dépendons de la diversité du vivant. « Nous dépendons fondamentalement de cette diversité du vivant dans tout ce qui nous constitue en tant que sociétés, même si nous ne savons pas précisément le mesurer », a-t-elle expliqué avant de poursuivre : « Notre patrimoine culturel, matériel et immatériel, nos emplois, notre nourriture, notre sécurité quand les protections naturelles devant les désastres disparaissent : les zones humides, les forêts, les mangroves. Nous dépendons de la diversité du vivant. »

À l’en croire, à l’issue de cette plénière, un premier rapport intergouvernemental devra être présenté. Elle s’est dite convaincue de la mise en place d’une alliance entre le monde scientifique et la jeunesse autour de la question cruciale de la biodiversité voire de l’avenir de toute l’humanité. « Cette première mondiale qu’est le rapport d’évaluation de la biodiversité sera un moment historique. C’est le produit d’années de recherches, de coopération internationale avec des chercheurs du monde entier et avec le soutien plein et entier du système des Nations Unies, à travers l’UNESCO bien sûr, mais aussi la FAO, l’UNEP, et le PNUD, et il sera adopté par les États ici réunis», insiste-t-elle.

Audrey Azoulay s’est dite convaincue qu’après la présentation de ce premier rapport sur la biodiversité, les comportements envers la diversité du vivant seront changés pour le bien de tous. C’est dans cette mesure qu’elle invite : « Pour faire face à un tel défi, nous avons besoin de plus de science, nous avons besoin surtout qu’elle soit plus partagée, et qu’elle soit mieux présente dans les politiques publiques, qu’elle soit aussi diffusée pour cela plus largement et plus profondément, encore, dans les sociétés civiles ». La directrice de l’UNESCO a tenu à préciser que ce rapport qui sera bientôt présenté est le fruit de la collaboration entre les réseaux scientifiques, la société civile, la jeunesse et les gouvernements. Cela, parce que c’est le seul moyen de changer le cours de l’histoire, « Car non seulement ce rapport sera le plus complet sur l’état de la nature et de la place de l’humanité dans cette nature, mais surtout, ce sera la première évaluation partagée qui engage les gouvernements ici réunis qui sont pleinement impliqués dans son adoption. »

Elle finit par conclure : « Après cette session plénière historique de l’IPBES, personne ne pourra dire qu’il ne savait pas. Nous serons comptables devant une jeunesse qui nous regarde, qui s’exprime avec force, et qui sait à quel point le moment que nous vivons est critique, qui sait à quel point que ce que nous ferons ensemble de ce travail qui s’adresse à la société tout entière nous engage. »

Sauver la biodiversité, c’est sauver l’humanité.

Fousseni TOGOLA

Source : LE PAYS

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