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Baba Nadio, candidat sur la liste Adema-URD-ADP-Maliba en commune V du district de Bamako : « Je suis confiant à 100%… »

Notre rédaction a décidé de donner la parole aux candidats aux élections législatives à venir. Le premier candidat approché pour ce travail est Baba Nadio, candidat de l’Adema-PASJ sur la liste de l’alliance Adema-URD-ADP-Maliba en Commune V du District de Bamako. Dans cette interview qu’il nous a accordée en famille le dimanche dernier, l’ingénieur électromécanicien, promoteur d’écoles, le natif de Konna nous dévoile tout. Il affirme être prêt à 100% pour les échéances électorales dont le 1er tour est prévu pour le 29 mars.

Lisez l’entretien !

Pays : Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Baba Nadio : Je suis Baba Nadio, natif de Mopti, précisément de Konna où j’ai fait mes études primaires. Après Konna, je suis venu à Bamako pour mes études secondaires et supérieures. Aujourd’hui, je suis ingénieur électromécanicien de formation. Après les études, mon premier poste fut l’École Michel de Bamako où j’ai servi pendant une quinzaine d’années comme professeur d’électricité. De là-bas, j’ai démissionné pour mes activités de commerce au marché ‘’Dabanani’’. Des activités qui m’ont permises de voyager dans beaucoup de pays comme la Chine, Dubaï, Djakarta et l’Europe. Après tout cela, je suis, en tant qu’enseignant, revenu pour créer mes écoles à Bamako. Ce qui fait que je suis promoteur de six (6) établissements secondaires, dont deux lycées techniques, deux lycées classiques et deux écoles professionnelles.

Pourquoi avez-vous décidé d’emprunter le chemin de la politique ? Menez-vous d’autres activités au-delà des activités pédagogiques qui font que votre candidature a été sollicitée par la population ?

Aujourd’hui, l’école déjà suffit comme activité sociale. Tous les jours, un parent d’élève vient me voir pour parler des cas sociaux pour lesquels on est obligé d’intervenir : décès, mariage, problème de paiement des frais de scolarité des enfants, roblèmes d’orientation des enfants, exclusions de certains enfants au niveau des écoles publiques… Bref, il y a énormément de social. Au-delà de cela, nous vivons malheureusement dans un pays où la population est extrêmement pauvre. Ce qui fait qu’on se voit, de façon sociale et fréquente, contraint de s’investir pour le paiement des ordonnances, voire résoudre les différents problèmes auxquels sont confrontées les populations. Des associations interviennent, nous demandant de l’aide pour leurs différentes activités telles que le paiement des corbillards, la construction des mosquées, celle des châteaux d’eau. J’accomplis d’autres activités humanitaires, mais ma base c’est l’école qui, pour moi, suffit comme œuvre sociale.

Vous êtes candidat de l’Adéma-PASJ et vous êtes en alliance avec l’URD et l’ADP-Maliba en Commune V du District de Bamako, quel est le sentiment qui vous anime pour cela ?

Nous sommes en alliance avec l’URD et l’ADP-Maliba. En Commune V, il y a trois forces politiques. Sur le premier plan, nous avons le RPM. L’Adema et URD s’ajoutent à cela. Nous avons l’ADP-Maliba qui a été troisième lors de la présidentielle de 2018. Donc, nous sommes dans une des meilleures alliances de la commune, j’en suis sûr. Le reste, c’est le destin. Nous prions Dieu pour que ça soit nous. Sinon, nous avons la meilleure alliance de la commune.

Certes la candidature de M. Nadio est beaucoup sollicitée en Commune V par la population, mais il y a d’autres candidats comme l’honorable Moussa Tembiné… N’avez-vous pas peur ?

Je ne crains que Dieu. Même si beaucoup de gens ne le savent pas, l’honorable Moussa est mon jeune frère. Logiquement, le grand frère n’a pas peur du jeune frère. Pourquoi avoir peur ? Déjà, je suis confiant à 100%. Confiant parce que je fais confiance en Dieu, confiant parce que je connais Dieu et j’ai foi en ce qu’il peut faire.

Une fois élu député, que défendriez-vous comme programme à l’hémicycle ?

Dans la pratique, un candidat n’a pas de programme de société à défendre à l’Assemblée nationale une fois élu député. Le travail d’un élu national est de voter les lois, de veiller sur l’application des législations, et contrôler les actions du gouvernement. Il peut aussi chercher à influencer pour que certaines choses ou projets puissent être réalisables dans sa localité. Le député de la commune peut porter au plus haut sommet de l’État les doléances de la commune. Il s’agit alors de s’ingérer dans beaucoup de domaines. En Commune V, il n’y a que deux lycées publics, on n’a aucune école professionnelle publique. Au niveau national, il y a beaucoup de lacunes et des domaines dont je pense qu’il faut légiférer. Une fois élu, ma lutte sera de tout faire pour corriger ces carences et lacunes des lois nationales dans le pays. Je suis de l’Adema, donc de la majorité.

Une fois élu député, la priorité demeure quoi selon vous parmi les difficultés que le pays traverse aujourd’hui ?

De nos jours, quand on demande à quelqu’un qui vit à Konna ce qui est prioritaire, je crois que la réponse est connue. La priorité, de nos jours, pour un enseignant, elle est connue. Dans mon village, il y a des écoles fermées à cause de l’insécurité. Il y a des villages où les terroristes installés dictent leurs lois. Ma priorité, c’est de ramener la paix partout dans le pays et d’ouvrir toutes les écoles fermées. On ouvre la voie à l’ignorance lorsqu’on ferme les écoles.

Un appel à l’endroit des populations de la Commune V ?

L’insécurité qui est dans le pays nous suffit largement de nos jours. Mon appel, c’est qu’il ne faudrait pas que ces élections en rajoutent. Nous souhaitons que les élections se déroulent dans la paix, dans la tranquillité et dans la quiétude. Quel que soit le gagnant, c’est le Mali qui gagne.

Interview réalisée par Diarra Mamadou et Boureima Guindo

Source : LE PAYS

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