Burkina Faso : Des manifestants demandent le départ de la France
Après le Mali, la population Burkinabè a aussi manifesté pour le départ de la France, le dimanche 27 mars 2022 à Ouagadougou, la capitale du pays. Initié par « Faso Lagam Taaba Zaka », les manifestants reprochent à la France de ne pas pleinement jouer son rôle dans la lutte contre le terrorisme.
Cette manifestation prévue à la place de la nation n’avait pas été autorisée par les autorités, obligeant ses initiateurs à tenir une conférence publique dans les locaux du conseil burkinabè des chargeurs. « Nous ne comprenons plus rien. Et nous voulons que Paul Damiba s’explique devant le peuple pour dire exactement ce qu’il est venu faire », a indiqué Mahamadou Sawagogo, un des manifestants. Il a aussi rappelé qu’ils veulent que le président Damiba collabore avec le Mali et qu’il soit comme le Président de la République du Mali, le Colonel Assimi Goïta. A écouter les participants, établir une collaboration avec la Russie permettra au Burkina de trouver une solution à la crise sécuritaire. « Nous croyons que la Russie sera capable de combler nos insuffisances, parce que la Russie est un pays très honnête. Elle n’est pas hypocrite comme la France », exprime l’un des manifestants. Selon les informations, le régime en place au Burkina Faso ne serait pas, pour le moment, prêt à coopérer avec la Russie. Pourtant, plusieurs offres de collaboration auraient été proposées par des intermédiaires russes à la junte au pouvoir qui ont été rejetées. « Nous sommes là pour réclamer notre liberté et montrer notre soutien aux forces de défense et de sécurité du pays. Nous tenons aussi à rappeler que la jeunesse ne tolérera aucun échec », a expliqué le secrétaire général de la coalition, Ismaël Nana. Ce dernier a profité de l’occasion pour déclarer que les autorités doivent diversifier leurs partenaires dans cette lutte contre le terrorisme en allant vers des pays comme la Russie, la Chine et la Corée du nord qui sont des puissances militaires. « Nous contestons l’installation de bases des forces étrangères qui ne méritent plus notre confiance. Et nous demandons l’annulation des accords coloniaux en matière de défense », a-t-il ajouté. Pour rappel, les responsables de la coalition « Faso Lagam Taaba Zaka » ont l’habitude de dire que la coalition a vu le jour au lendemain du coup d’Etat mené le 24 janvier dernier contre l’ex-Président déchu, Roch Marc Christian Kaboré. Le mouvement regroupe plusieurs organisations de la société civile.
Aïda Beïdy Soumaré