MEDIAS

Cas des fonctionnaires internés à Bapho : Les non-dits…

Conformément à la vision des plus hautes autorités du pays,  807 fonctionnaires nouvellement admis au concours national de la Fonction publique ont été envoyés, depuis le 2 août dernier, au centre d’instruction de Bapho, dans la région de Ségou, pour la  formation militaire de base. Mais, il a fallu attendre quelques semaines pour constater des cas  de maladie, voire des cas de démission et de fausses couches dus à plusieurs défaillances.

A peine quelques semaines de formation, des cas d’abandon pour cause de manœuvre intense, voire des maladies passant par des cas de crises répétitives signalés. À cela s’ajoutent des  fausses couches dont un cas grave dépêché  sur l’hôpital de Ségou. Puisque la formation militaire obligatoire se fait conformément aux textes du Service national des jeunes (SNJ), la question se pose à savoir si les tranches d’âge sollicitées  dans cette formation ne sont pas comprises entre 18 et 35 ans. Pourtant,  certains parmi les nouveaux fonctionnaires  ont déjà  43 ans, selon les informations. Mais, les mêmes personnes ont été autorisées  à passer le concours avant d’être admises. Ce sont ces hommes et ces femmes qui sont les plus exposées aux manœuvres intenses à Bapho, suivant les indiscrétions. Depuis le 2 août 2022 dernier, la troisième  unité du Service national des jeunes a été lancée au sein de l’ex- SNJ sis à  Djicoroni-Para (Bamako). C’était sous l’égide du ministre de la Jeunesse et des Sports, chargé de l’Instruction civique et de la Construction citoyenne, M. Mossa Ag Attaher, en compagnie de son homologue  de la Fonction publique et du Dialogue social, Mme Diawara Awa Paul Diallo. Au total, 807 éléments dont 281 femmes ont été envoyés à Bapho pour cette formation commune de base. Lors du départ des fonctionnaires pour le centre d’instruction de Bapho, le ministre Attaher  rappelait que les missions du Service national des jeunes (SNJ) ont pour but de parfaire l’éducation, la formation civique, physique, et professionnelle des jeunes. Cela, pour  leur participation entière au développement économique, social, et culturel, ainsi que leur mobilisation pour les besoins de la défense du pays. Aussi, disait-il, la formation commune de base vise à forger et façonner des jeunes pétris du sens de la maîtrise et de la connaissance de soi. Elle porte sur la formation morale en vue de développer les réflexes de la citoyenneté, l’esprit civique, le loyalisme, le sentiment patriotique et la culture du don de soi. Partant des indiscrétions, il ressort que plusieurs parmi les nouvelles recrues  sont inaptes à suivre la formation en cours à Bapho. Selon nos sources, il y a eu plusieurs  malades après la deuxième visite médicale faite dans le Centre. À cela s’ajoutent plusieurs cas de maladies occasionnées par les exercices intenses de la formation, parmi lesquels des cas de crises répétitives. La même source révèle  deux (2) cas de fausses couches, dont un cas grave  évacué  vers l’hôpital de Ségou pour des soins. Le pire, ajoute-t-on, le médecin-chef de l’imprimerie du camp n’est pas suffisamment équipé. Il n’a quasiment rien à sa disposition à part  du paracétamol, de l’ibuprofène… Le premier national de la statistique, dépassé par les manœuvres militaires, a abandonné ses camarades en pleine journée, sous le coup de la fatigue. Il dit préférer sa santé à la Fonction publique. Le candidat aurait décidé de quitter le Centre d’instruction de Bapho en remettant le matériel militaire qui lui avait été remis (kit complet) pour la formation. Malgré le fait qu’il y a plusieurs malades dans l’effectif, l’encadrement se poursuit comme ça se doit, suivant la même source. Ces fonctionnaires ne semblent non seulement pas  été recrutés sur la base des exigences militaires, mais certains paraissent  aussi être sous le coup de l’âge avancé. Au-delà des souffrances physiques qu’ils subissent, les participants semblent avoir l’esprit pas tranquille. Selon les précisions, ils  n’ont pas l’esprit tranquille  à cause du fait que pour les 6 mois que durera la formation, il n’y aura pas de rappel comme s’ils n’étaient pas encore en fonction. Alors que nombreux sont les chefs de famille à avoir abandonné leurs petits boulots  pour suivre cette formation. Des familles seront laissées pour compte durant 6 mois. Chose qui fait que depuis Bapho, certains ont l’esprit ailleurs. Par ailleurs, beaucoup parmi eux  montrent déjà des signes de l’incapacité à tenir pour longtemps le reste de la formation militaire, alors qu’il leur reste encore 5 mois à faire. Les intéressés  souhaitent bénéficier du rappel au fonctionnaire, comme ce fut le cas des  1ère  et 2ème  cohortes du Service national des jeunes. Selon une autre source, « les informations relayées concernant le centre d’instruction de Bapho ne sont pas vraies ».

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.