MEDIAS

Célébration du 8 mars : global media campaign to end FGM met surtout l’accès sur les méfaits des pratiques néfastes

Dans la continuité de la célébration du 8 mars, Global media Campaign to END FGM (mutilation génitale féminine) en collaboration avec la Banque mondiale a organisé une conférence débat sur la journée internationale des droits de la femme. Cette conférence tenue, le lundi 13 mars 2023, à l’hôtel Olympe Bamako, avait pour thème « les enjeux liés à l’éradication des pratiques néfastes ».

Selon les initiateurs, l’objectif de cette conférence débat à l’occasion du 8 mars, était principalement de mettre en exergue les conséquences des pratiques néfastes telles que : le mariage des enfants, l’excision et aussi, faire ressortir ce que la religion musulmane pense de la pratique de l’excision.

Cette conférence était l’occasion de faire ressortir les résultats obtenus par Global Media campaign to END FGM (mutilation génitale féminine) dans sa lutte contre l’excision qu’il considère comme une pratique néfaste.

D’entrée de jeu, Mme Oumou Salif Touré, membre de Global Media to End FGM, a tout d’abord regretté qu’il soit très difficile d’éradiquer cette pratique de l’excision au Mali d’autant plus que, pendant même les sensibilisations, selon elle, la plupart des personnes approchées surtout les personnes âgées, se montrent désintéressées par la question.

Mme Oumou Salif Touré, estime que ces personnes âgées se réfèrent généralement à la tradition tout en considérant « que si c’était une mauvaise pratique, leurs parents ne l’auraient pas pratiqués ».

« C’est pourquoi au Mali, les femmes âgées de plus de 20 ans, de 40 ans à 45 ans sont pour la plupart des cas excisées » relate-t-elle.

Néanmoins, Oumou Salif Touré membre de lobal Media Campaign to END FGM (mutilation génitale féminine) se réjoui que malgré ces différentes contraintes dans le processus de la sensibilisation, leurs efforts dans la lutte contre l’excision font que la nouvelle génération commence à prendre conscience des méfaits de l’excision.

« Aujourd’hui au Mali, les enfants de moins de 20 ans sont pour la plupart non excisées ce qui signifie que notre lutte pour l’éradication de l’excision porte des fruits » a laissé entendre Oumou.

S’agissant de l’excision et religion, M. Yacouba Touré membre du réseau islamique population et Développement souligne : tout ce qui ne piétine pas les principes de la religion musulmane, l’islam ne condamne pas cela. « Aucun verset de l’islam ne parle, du bien ou du mal de l’excision. Cette pratique est une tradition et non liée à l’islam, c’est pourquoi, l’islam ne l’autorise pas, ne l’interdit pas aussi. Il revient maintenant aux parents des enfants de décider » relate M. Yacouba Touré. Le religieux ajoute par ailleurs, que la mutilation génitale n’a aucun effet sur la croyance de la femme. Qu’une femme soit excisée ou pas, cela n’entrave en rien son attachement, à la religion.

Notons que le projet Global Media campaign to End FGM (mutilation génitale féminine) s’est assigné comme mission de lutter contre les pratiques néfastes. Il s’est fixé comme objectif de plaider pour que des lois soient prises pour la protection des droits de la femme.

Tioumbè Adeline Tolofoudié

Source : LE PAYS

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.