Confusion à la tête de la C-SCPC : Les paysans rejettent Bakary Koné et menacent de ne pas vendre du coton à la CMDT
Profitant de cette confusion l’ex-président, Bakari Togola, fraichement remis en liberté provisoire après plus d’une année d’incarcération pour présomption de détournement de plusieurs milliards, s’est réinstallé dans son fauteuil, du moins ce sont ce que les paysans ont appris par voie de presse. Et comme cela ne suffisait pas, ils apprennent la tenue d’un meeting en leur nom pour soutenir la transition.
Confus et révoltés, les producteurs venus des 42 secteurs des différentes filiales de production, les cotonculteurs ont tenu un meeting, le 31 août 2021, à Koutiala. Objectif : apporter leur soutien à la transition après le maintien de la subvention des instants et l’augmentation du prix du kilo de coton graine. Sur leur pied de guerre depuis la mise en place d’un bureau de la confédération de sociétés productrices de coton, dirigé par un certain Bakary Koné, ils en ont profité pour réclamer avec exigence l’application des recommandations issues des assises sur le coton. Et ce n’est pas tout. Les paysans réunis au sein du collectif des producteurs de coton, tout en demandant à l’État de s’assumer face à ses responsabilités, ont menacé la vente de leur produit, le coton, à la CMDT cette année.
Les paysans rejettent Bakary Koné…
Lors de l’élection du bureau de la coopérative de Koutiala, selon Gaoussou Sanogo, le bureau sortant apparemment vomi par les paysans impose des textes contraires à celui de l’OHADA. « Le jour de l’élection, ils nous ont refusé l’accès à la salle après avoir tenté de nous imposer leur schéma qui consistait à prendre cinq personnes par commune, contrairement aux textes de l’Ohada qui donne la prérogative à la coopérative d’élire le bureau. Conséquences, selon ses explications, sur les 10 secteurs de la région, 5 notamment Yorosso, Koutiala, M’Péssoba, Kimparana Konsèguela ont déposé plainte. Les verdicts, dit-il, ont été les mêmes : les différents bureaux ont été taxés d’illégalité par la justice. Et ces membres de ce bureau, semble-t-il, qui participèrent à l’élection de Bakary Koné à la tête de la C-SCPC. Tout en rejetant ce bureau dont l’élection était interdite par le ministère des actions sociales, M. Sanogo aux noms des producteurs de coton de la filiale de Koutiala, a demandé aux plus hautes autorités de s’assumer. Et de demander « comment comprendre, avec la place qu’occupe le coton au Mali, qu’on puisse mettre en place un bureau sans une supervision de l’APCAM, de la CMDT, le ministère du développement et celui des actions sociales ? »
A Kita, on a refusé la salle à 32 CPC sur 50 et distribué les cartes d’électeurs aux seules personnes à la solde du bureau sortant. C’est du moins ce qu’a laissé entendre Moumady Keita. Et selon lui, le jour de l’élection, les forces de l’ordre leur ont refusé la salle. Une plainte en bonne et due forme a été déposée au niveau du tribunal, dont le verdict est en attente.
L’application stricte des conclusions issues des assises sur le coton
Au nom du collectif des 42 secteurs des 5 filiales le Président du collectif des producteurs de coton, Amidou Konsogo, a lancé un cri d’alerte à l’endroit des autorités de la transition « après quatre mois à l’attente, nous demandons l’application des assise sur le coton…Nous avons pas demander l’argent encore moins de postes, mais l’application des textes et des recommandations issues des assises sur le coton : la mise en place d’un bureau transitoire, transfert de la gestion des engrais à la CMDT, révision la clé répartition de la ristournes.
Un hommage appuyé et des excuses au PDG de la CMDT…
Au cours de ce meeting géant, les paysans n’ont pas caché leur soutien au PDG de la CMDT, Dr Nango. L’objet de dénigrement depuis l’annonce de la mise en place d’un bureau provisoire de la C-SCPC, selon Youssouf Diallo de Niéna, c’est l’avènement de Nango Dembélé à la tête de la CMDT qui a poussé les paysans à cultiver le coton, après une année boycott sur fonds du prix du coton graine. Et de présenter les excuses du monde paysan au PDG, pour les coups qu’il prend en leur place.
Correspondance particulière
Source : LE PAYS