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Crise scolaire : -La marche de la synergie syndicale réprimée par les forces de l’ordre -09 enseignants arrêtés et maintenus au Commissariat de Police du 1er Arrondissement, et deux blessés graves

La marche des enseignants du Mali, à l’appel des syndicats de l’Education signataires du 15 octobre 2016, s’est mal tournée ce mercredi 11 mars 2020. La marche a été violemment réprimée par les forces de l’ordre.

Tous habillés en tee-shirts rouges avec sur le dos le chiffre 39 inscrit en couleur blanche pour signifier le but de cette marche (l’application de l’article 39), les enseignants ont fait le plein des rues maliennes. La démission du Premier ministre Boubou Cissé faisait partie des revendications de la marche d’hier.

Comme à l’accoutumée, cette marche était organisée au même moment sur toute l’étendue du territoire national malien. L’exception de la marche de ce mercredi 11 mars 2020, notamment à Bamako, a été la répression policière. Cette marche pacifique s’est immédiatement muée en violent affrontement entre les forces de l’ordre et les enseignants. D’une marche pacifique, on s’est vu face à une véritable scène de guérilla où jets de gaz lacrymogène et de cailloux faisaient loi.

Cette violence a fait réagir beaucoup d’internautes maliens qui n’ont pas manqué de la condamner de la plus dure des manières. Malick Konaté, blogueur à l’Association des blogueurs du Mali, a laissé comprendre sur son compte Twitter : « La manifestation des enseignants à BAMAKO a pris une tournure sympathique au niveau de la place de l’indépendance. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. »

Cet autre internaute s’exprime également sur cette situation via le même canal en lançant cet avertissement au régime d’IBK : « Que le pouvoir de #IBK fasse attention ! Au #Mali, le mois de mars est traditionnellement connu comme étant le mois des renversements de régimes ! Les choses commencent de manière anodine ! Puis l’occasion faisant le larron, y a un opportuniste de la 25e H qui entre dans la danse ! »

Rappelons qu’avant cette répression, les autorités maliennes avaient effectué des retenues sur le salaire des enseignants maliens. Malgré tout, les syndicats ont rencontré le gouvernement malien le lundi 9 mars pour les négociations autour de cette grève qui n’a que trop duré. Mais cette rencontre a terminé en queue de poisson.

Le régime d’IBK vient une fois de plus, à travers cette répression en réponse à une revendication syndicale, de remuer le couteau dans la plaie béante de la crise malienne, notamment éducative. Les autorités viennent de radicaliser davantage les enseignants dans leur combat.

Joint par nos soins, le porte-parole de la synergie syndicale affirme que 09 de leurs collègues ont a été arrêtés et maintenus au commissariat de Police du 1er Arrondissement de Bamako. Deux autres enseignants ont été, selon Adama Fomba, grièvement blessés.

Fousseni Togola

Source : LE PAYS

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