Crise scolaire : Les points de désaccord entre enseignants et gouvernement !
Pour éviter les 288h de grève des enseignants en cours depuis le 9 août, des négociations avaient été faites, et des efforts avaient aussi été consentis de part et d’autre, par les membres de la commission de conciliation. Mais puisque les propositions des membres ont été rejetées, la grève a finalement eu lieu.
En grève depuis le lundi 9 août 2021, les syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2015 ont eu des pourparlers avec les membres de la commission de conciliation. Les membres chargés de concilier les deux camps avaient fait des propositions qui n’ont pas été acceptées par les enseignants. Au cours des échanges qui auraient confiné à éviter la perturbation des cours, les chargés de mission annoncent avoir consenti des efforts pour convaincre les enseignants grévistes. Dans sa procédure de conciliation, la commission dit avoir mis l’accent sur l’adoption du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale en 2018, avec une incidence financière de 5,620 milliards de F CFA ; l’octroi d’une indemnité d’équipements en 2019 pour une incidence financière de 2,723 milliards F CFA. Les membres de la commission évoquent avoir parlé, avec les instituteurs grévistes : la revalorisation de la grille du statut du personnel enseignant de l’Enseignement secondaire, fondamental et de l’éducation préscolaire et spéciale en 2019,2020 et 2021(incidence financière 58.826.196.385 F).Ils disent avoir aussi rappelé l’effort déployé par le gouvernement au sujet des enseignants, à travers la majoration de l’indemnité de résidence en 2020 et 2021 pour un coût global de 15 714 milliards de nos francs. Au cours desdits pourparlers, il a été question des critères de convergence de l’UEMOA relatifs au ratio masse salariale/recettes fiscales (35%) qui sont largement dépassés (46%).
« La partie gouvernementale a informé que l’application de la grille unifiée au personnel enseignant qu’engendrera une incidence financière de 12.158.782.647 F permettra d’améliorer les conditions salariales des enseignants, dont certains connaitront un gain supérieur au 15,17% d’augmentation », lit-on dans le document mis à notre disposition. Ce camp gouvernemental dit avoir assuré que les insuffisances constatées sur certains indices lors de l’application de la grille indiciaire unifiée au statut du personnel seront corrigées. En plus, il a également montré qu’il est disposé à faire des efforts pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants grévistes. Cela, à travers des primes et des indemnités à convenir, a-t-on appris du document. « La commission de conciliation a invité la partie gouvernementale et syndicaliste à éviter la grève en cours, proposant à ce que l’application de l’article 39 soit convertie en des primes et indemnités dans la même proportion de l’incidence financière de l’application des 15,17% », ressort du document.
De son côté, la partie syndicale a estimé que ces propositions la déroutent de son objectif. Elle a alors invité, de ce fait, le gouvernement à s’inscrire dans l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier du personnel, en modifiant la grille au taux de 15,17%.Les enseignants ont ainsi rejeté les propositions des membres de la commission de conciliation, estimant que l’article39 doit s’appliquer.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS