Culture : « L’Art de la réussite », un nouvel ouvrage dans les librairies maliennes
Le lancement officiel de « l’Art de la réussite : le parchemin idéal pour la réussite de votre entreprise » de Mohamed Yoroté a eu lieu le samedi 14 mars 2020 à l’Hôtel de l’Amitié de Bamako. Un ouvrage publié aux éditions Gafé en 2020.
« L’heure du changement a sonné pour chacun de nous. » Ce passage est de Mohamed Yoroté qui s’en sert pour justifier la nécessité de l’entrepreneuriat dans un monde où de nombreux métiers existants sont appelés à disparaitre dans quelques années. Selon ce jeune auteur, « l’Art de la réussite » part de ses expériences personnelles grâce auxquelles il fournit des astuces pour la réussite de chacun dans son entreprise. « Le monde entrepreneurial est semé d’embûches », indique-t-il avant de préciser qu’« Entreprendre, c’est être dans le réel ». Cet essai permet à « chacun de mettre en valeur sa vie ». À l’en croire, il s’agit d’un « dictionnaire de l’entrepreneuriat ».
Ce livre a suscité autant d’intérêts chez ceux ayant été les premiers à le découvrir. Mamadou S. Kéita du Cabinet MSK estime qu’il s’agit d’un livre facile à lire. Un ouvrage dans lequel tous les Maliens peuvent se retrouver. La confiance en soi, la nécessité de s’organiser, de vaincre la peur, de cultiver la patience, etc., sont des thématiques, parmi tant d’autres, abordées par l’auteur pour aider ceux qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat. Il s’agit là des astuces indispensables pour la réussite dans l’entrepreneuriat.
Pour y réussir, selon M. Kéita, l’auteur indique des solutions susceptibles d’aider à franchir les obstacles pour l’atteinte des objectifs. À l’en croire, « Rares sont les livres qui abordent l’aspect spirituel de l’entreprise », mais M. Yoroté l’aborde remarquablement, dit-il. Cependant, il estime que le livre contient un paradoxe : l’auteur recommande le courage pour entreprendre, en même temps il demande d’être de bons salariés. Toutefois, précise-t-il, le paradoxe est justifié, puisque le jeune écrivain estime que quiconque n’a pas le courage d’entreprendre doit se contenter à être un bon salarié en se montrant professionnel dans son travail.
Cette cérémonie de lancement a été pleine de témoignages sur non seulement la qualité du livre, mais aussi sur les mérites de l’auteur. Moussa Mara, préfacier du livre, est intervenu pour faire état de toutes les difficultés qui entourent le secteur de l’écriture au Mali. À ses dires, « Pour écrire au Mali, il faut avoir un sacré courage » parce qu’on n’est pas sûr d’être lu. L’ex-Premier ministre malien dit être « agréablement surpris de voir quelque chose de précis, de concis » dans ce livre. Les éditions Gafé n’ont pas été oubliées dans les louanges.
Selon Modibo Diallo, ancien directeur du Mémorial Modibo Kéita, « Un éditeur est une sage-femme. Tout comme celle-ci accompagne les femmes à accoucher, l’éditeur accompagne l’auteur à accoucher de son livre qui est le nouveau-né de l’auteur ». Aussi estime-t-il que Aicha Diarra, Directrice des Editions Gafé, est une sage-femme. Notons que les Editions Gafé est une maison d’édition nationale qui existe depuis 2019. Elle a l’ambition de devenir internationale. Cela, afin de donner plus de visibilité à ses auteurs sur le plan international. Selon Aicha Diarra, une autre particularité de cette maison édition est surtout la volonté de « Faire profiter à la langue française nos langues nationales afin que ces dernières voyagent aussi à travers le monde ».
Dans ses témoignages, la directrice de la maison d’édition a indiqué que « l’Art de la réussite » est un texte empreint d’humanisme, de sagesse. « Sur internet, on ne peut pas trouver des conseils et des astuces qui se trouvent dans ce livre » souligne Aicha Diarra. À l’en croire, il s’agit d’un texte qui s’adapte au contexte malien. La cérémonie a pris fin avec les témoignages de la famille ainsi que des anciens camarades et collaborateurs de Mohamed Yoroté. Tous ceux-ci ont témoigné sur la « densité intellectuelle » du jeune auteur.
Fousseni TOGOLA
Source : LE PAYS