Élections législatives 2020 : Me Modibo Diakité à l’assaut de la Commune V
Une semaine après l’ouverture officielle de la campagne pour l’élection des députés à l’Assemblée Nationale dont le 1er tour est prévu pour le 29 mars prochain, le candidat de l’Union des Patriotes pour la République (UPR) en Commune V du District de Bamako, Me Modibo Diakité, s’est prononcé sur les défis et les enjeux liés à ces joutes. Aussi, il a saisi l’occasion pour inviter les électeurs à un changement de comportement afin que notre parlement regorge désormais d’hommes et de femmes capables d’animer des vrais débats à l’Assemblée Nationale du Mali qui, malheureusement, devenue une boite à résonnance avec les pratiques actuelles.
Selon lui, la répétition ayant une valeur pédagogique, il est plus que nécessaire de renouveler la pensée politique dans notre pays. Et d’ajouter que tel est l’enjeu majeur des élections en général, et de ces législatives en particulier, qui doit passer par un changement de mentalité du citoyen et un changement de comportement de l’homme politique à l’égard du citoyen.À ses dires, par le changement de mentalité, le citoyen doit comprendre qu’il ne doit pas vendre sa voix même au prix d’une montagne d’or, parce que son vote n’a pas de prix. Aussi, dit-il, le citoyen doit être conscient qu’il n’est pas un kleenex électoral dont les vendeurs d’illusion se servent. « Il doit être conscient qu’il n’est pas un bétail électoral qu’on achète à 1 000, 2 000 ou 3 000 FCFA, que l’on transporte de bureau de vote en bureau de vote, souvent même des électeurs d’autres communes, pour les votes multiples », a-t-il laissé entendre.
Quant au changement de l’homme politique à l’égard du citoyen, il dira que les hommes politiques doivent comprendre qu’ils viennent en politique pour servir le citoyen et non pour se servir de ce dernier. « Nous ne pouvons et ne devons pas mépriser le citoyen en lui proposant de l’argent pour qu’il vote pour nous. En le faisant, nous devons être disqualifiés pour le représenter dans un quelconque mandat électif », a martelé l’avocat. À le croire, les responsables de l’URP ont suffisamment expliqué que le temps où la stratégie est basée uniquement sur la fraude et l’achat des consciences est définitivement révolu. Pour lui, il faut que les citoyens comprennent cette ruse des politiques véreux et refusent de jouer à ce jeu.
« Pour notre part, nous serons des sentinelles extrêmement vigilantes. Car, à l’URP nous n’avons pas d’argent, mais nous avons nos convictions. Nous avons notre amour pour le Mali. Nous avons notre ambition pour ce pays. Nous avons une morale politique basée sur le respect du citoyen, la vérité et l’honnêteté. Nous avons notre méthode et notre organisation avec le citoyen au centre de nos préoccupations et nous travaillerons avec lui à prendre en charge ses problèmes », a-t-il dit.
À l’entendre, une place de choix sera consacrée aux femmes, confrontées à l’épineuse de question de ramassage d’ordures dans la commune, à la hausse vertigineuse du taux de divorce dont la faute incombe pour la plupart du temps aux hommes. « Nous allons y travailler pour lutter implacablement contre les violences faites aux femmes. Notre combat sera donc l’amélioration du statut juridique précaire des femmes, de la famille et de l’enfant de la rue. Notre combat sera la lutte contre toute forme de violence et d’exclusion sur les femmes. Notre combat sera aussi et surtout le combat contre le chômage des jeunes dans le cadre d’une politique de partenariat que nous allons entreprendre », a-t-il laissé entendre.
Aux dires du candidat de l’URP, il s’impose aussi à eux de trouver des centres de loisirs, des terrains de sport, des bibliothèques communales, des centres culturels, toutes choses qui sont des réponses adaptées à la délinquance pour les populations. Pour cela, il a indiqué qu’ils ne vont pas oublier les retraités qui ont besoin d’eux. À ce titre, il a évoqué la nécessité de construire des centres de repos pour les retraités afin qu’ils se retrouvent pour causer et jouer au damier. « Nous travaillerons avec les chefs de quartiers de la commune, les représentants du culte, toutes les associations et ONG de la commune, et nous nous impliquerons avec l’Etat pour renforcer leur capacité », a-t-il conclu.
Mama PAGA
Source : LE PAYS