Education

Désobéissance civile : Malgré des blessés et des arrestations enregistrés, les enseignants déterminés

Les enseignants clamant l’application de l’article 39 de la loi N°2018-007 du 16 janvier 2018 portant statut particulier de la corporation ont manifesté, les 9 et 10 août, pour demander la fermeture des écoles, alors que les épreuves de BT 1 et 2(brevet de techniciens) étaient en cours. La situation, ayant mal tourné entre forces de l’ordre et les contestataires, a entrainé des blessures et des arrestations. Loin de résigner leur combat, les syndicalistes requinquent plutôt les militants.

Pas question de céder face à une quelconque intimidation du gouvernement. Cette lutte, esquissée par la corporation se poursuivra  jusqu’à la satisfaction de la seule et unique revendication des enseignants, profère Ousmane Almoudou Touré, porte-parole des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016.En sa qualité de porte-voix, le syndicaliste désapprouve les blessures de ses camarades enseignants, voire les arrestations. Joint par nos soins, le syndicaliste révèle que 12 enseignants ont été arrêtés par les forces de l’ordre à San, une localité du pays. A Nioro, dit-il, quatre(4) enseignants ont  été arrêtés.12 aussi ont été arrêtés à Sikasso. « Je tiens à préciser que les enseignants arrêtés à Nioro, San et à Ségou ont été tous libérés », a martelé le porte-parole. Hier (mercredi 11 août) matin, deux(2) autres enseignants avaient été arrêtés à Ségou, ajoute l’interlocuteur. « Il n’y a pas de motif pour l’arrestation des deux. Au nombre de cinq(5), ils s’étaient donnés rendez-vous à l’académie de Ségou, et la police est venue arrêter deux parmi les cinq instituteurs. Mais nous allons nous battre pour leur libération, afin que nous puissions engager nos futures actions », dira Ousmane Almoudou Touré.

Sans détour, il dit mettre ces actions menées par le gouvernement transitoire dans le cadre des intimidations qui ne peuvent pas prospérer. Le syndicaliste qu’il est, annonce que l’effet escompté via ces arrestations est de pouvoir démoraliser leur militants, afin qu’ils abandonnent la lutte pour l’application de l’article 39. « AH non ! Ces arrestations et  blessures qui sont de nature à dénaturer notre lutte, démobiliser et démoraliser nos militants ne nous amènent pas du tout à abandonner cette lutte », raconte l’interlocuteur. Dans un communiqué publié le mardi, 10 août, les syndicats de la corporation ont condamné lesdites arrestations, les qualifiant « d’arbitraires ». Les syndicalistes énoncent « rejeter avec véhémence les présents actes du gouvernement qui sont de nature à démobiliser et à démoraliser leurs militants ».Et d’appeler les enseignants à « résister aux forces du mal pour que la victoire du bien sur le mal soit une réalité ».En tout état de cause, il demeure évident que les soldats de craie sont, encore une fois de plus, prêts à arracher leur victoire aux autorités transitoires. Ils continuent, en dépit des blessures et arrestations, de réconforter leurs militants.

Mamadou Diarra

Source : LE PAYS

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