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Dr. Guindo à la 23ème session ordinaire du CA de l’ANAM : « La protection sociale et l’assistance sociale jouent un rôle crucial pour alléger les souffrances des populations les plus vulnérables »

Sis à Hamdallaye ACI 2000 de Bamako, les locaux de la direction générale de l’Agence Nationale d’Assistance Médicale (ANAM) ont servi de cadre, le vendredi 9 mai dernier, pour la tenue des travaux de la 23ème session ordinaire du Conseil d’Administration de la structure. Placé sous la présidence du ministre de la Santé et du Développement social, colonel Assa Badiallo Touré, l’évènement a été présidé par le Dr. Abdoulaye Guindo, secrétaire général. C’était sous la présence de M. Hameth Ben Hamane Traoré, DG de l’ANAM et les membres du CA.

L’objet principal de cette session était l’adoption des comptes de gestion au titre de l’exercice 2024. Ladite session visait à examiner le procès-verbal de la 22ème session, le rapport technique de la réalisation des activités et le rapport d’exécution du budget au 31 mars 2025. D’entrée de jeu, Abdoulaye Guindo a souligné que le contexte sociopolitique actuel du Mali est marqué par des défis importants, exacerbés par une méfiance croissante d’une partie de la communauté internationale. Les tensions politiques internes, la crise énergétique et leurs effets sur les économies familiales créent un environnement particulièrement difficile pour les Maliens, selon M. Guindo. Face à cette situation, le responsable pense être plus que jamais nécessaire de renforcer la résilience des Maliens. La protection sociale en général, et l’assistance sociale en particulier jouent, selon lui, un rôle crucial pour alléger les souffrances des populations les plus vulnérables.

 Des résultats assez encourageants atteints

Pour M. Guindo, à l’instar des années antérieures, l’ANAM a consacré des axes importants de son plan de travail annuel 2025 à l’amélioration de la prise en charge des bénéficiaires. A ses dires, la mise en œuvre du plan de la structure a donné des résultats assez encourageants : l’’immatriculation au RAMED de 2 918 nouveaux bénéficiaires sur l’ensemble du Territoire national, soit 0,58% du résultat programmé en 2025 ; la prise en charge médicale gratuite de 7 460 bénéficiaires. Ceci donne un cumul de 470 286 bénéficiaires pris en charge gratuitement sur un total cumulé de 3 494 500 personnes immatriculées de 2011 au 31 mars 2025, a précisé le secrétaire général qui a poursuivi, « à l’analyse de ces résultats, nous constatons que 53,78% des bénéficiaires du RAMED font recours aux Centres Hospitaliers Universitaires ». Une situation qui contribue fortement à une augmentation significative des coûts de prise en charge médicale. Puis d’indiquer qu’il est nécessaire d’inverser cette tendance par l’utilisation accrue des Centres de Santé Communautaires par les bénéficiaires du RAMED. Il a saisi l’occasion pour mettre l’accent sur certains défis, dont la lancinante problématique des factures impayées de prestations médicales des exercices antérieurs. Et de signaler : « Nous reconnaissons le poids de ces impayés sur le fonctionnement des établissements de soins de santé, auxquels nous exprimons toute notre gratitude et reconnaissance. Elles ont fait l’objet d’un point de recommandation lors de la dernière session du conseil d’Administration et des démarches sont en cours pour leur apurement total et intégral ». Aux participants, le responsable a rappelé que la question de la mobilisation des contributions des collectivités territoriales a toujours figuré parmi les difficultés de l’ANAM ce, même si depuis la création d’un service de recouvrement en 2023, une nette amélioration a été constatée avec un montant mobilisé de plus de Cent millions de francs CFA par année. La Direction de l’ANAM travaille à trouver une solution pérenne à cette problématique, à travers notamment la programmation de la modification des textes régissant le RAMED en vue d’aller vers un prélèvement à la source. Ce qui permettra de redresser la situation financière de l’ANAM et de garantir la continuité du RAMED. « Aussi, j’en profite pour faire un plaidoyer auprès des plus hautes autorités de notre pays pour renforcer davantage l’ancrage institutionnel de l’ANAM, surtout à l’horizon du RAMU, en lui conférant le rôle central qu’elle mérite au sein de l’architecture de protection sociale au Mali ». Et de finir par dire, « l’objet principal de cette session du conseil d’administration est l’adoption des comptes de gestion au titre de l’exercice 2024. Ces comptes doivent refléter une gestion efficace et responsable. Nous avons l’obligation de garantir que chaque franc dépensé soit justifié et contribue réellement au bien-être de nos concitoyens ».

Mamadou Diarra

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