Dans un geste à la fois symbolique et foncièrement utile, le Président de la Transition, le général Assimi Goïta, fidèle à sa ligne de gouvernance par l’action, vient de doter plusieurs centaines d’artisans maliens de kits solaires complets, leur garantissant une autonomie énergétique vitale pour l’exercice de leurs métiers. Un acte social, politique et identitaire, qui s’inscrit dans la dynamique d’une Transition résolue à conjuguer souveraineté nationale et justice sociale.
Par un matin ordinaire, une décision extraordinaire. À l’heure où tant de gouvernants africains se réfugient derrière les statistiques, les discours creux ou les formules creuses, le Président malien de la Transition, le général Assimi Goïta, transforme, pierre après pierre, promesse après promesse, son pacte avec les Maliens en réalité tangible. Ce vendredi 18 juillet 2025, dans l’enceinte du ministère de la culture, les artisans du Mali ont reçu bien plus qu’un lot de kits énergétiques. Ils ont reçu un signal. Un message clair, adressé à tous ceux qui doutent encore de la sincérité d’un projet de refondation qui se veut à la fois populaire, concret et durable.
Car il s’agit de bien autre chose que de panneaux solaires et de batteries lithium. Il s’agit de rendre à des milliers de travailleurs de l’ombre – tailleurs, forgerons, photographes, restaurateurs ou teinturières – ce que le modèle néocolonial leur avait trop souvent refusé : la lumière, dans tous les sens du terme. Non pas celle des projecteurs, mais celle, essentielle et quotidienne, qui alimente une machine à coudre, éclaire une échoppe ou sauve une matière première de la perte. L’électricité, dans une économie où l’informel est un pilier de la survie, n’est pas un luxe mais une condition de dignité.
L’énergie du geste juste
Ce sont près de 300 kits, allant de 5 à 25 KVA, soigneusement calibrés, distribués selon des critères transparents – transparence confirmée, fait rare, par le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Mamou Daffé, et validée par les chambres de métiers elles-mêmes. Cette démarche, saluée par Mahamadou Minkoro Traoré, président de l’Assemblée permanente des chambres de métiers du Mali, s’inscrit dans une cohérence plus vaste : celle des œuvres sociales présidentielles, initié depuis le 7 juin 2025.
Pilotées par le très actif Aguibou Dembélé, conseiller spécial du Chef de l’État, ces actions ont jusqu’ici touché les forages d’eau, l’électrification de centres de santé, la distribution de vivres et maintenant, l’autonomisation énergétique des artisans. Un maillage solidaire, patient, qui prend le contrepied des mégaprojets tape-à-l’œil en misant sur l’utilité, le local, le durable.
Et si cette initiative a vu le jour, c’est parce qu’Assimi Goïta ne cède pas à la politique des effets d’annonce. Lors de ses vœux aux forces vives de la nation, en janvier 2025, il l’avait dit : les familles vulnérables seront accompagnés. Promesse faite. Promesse tenue à travers l’accompagnement des artisans qui sont aussi des pères de famille.
Une année de la culture, ou un horizon permanent ?
Le choix de remettre ces kits sous l’égide du ministère de la Culture n’est pas anodin. Il fait écho à une autre déclaration présidentielle : faire de 2025 « l’année de la culture ». Non pas une culture figée dans les musées ou enfermée dans les slogans. Une culture vivante, active, qui se tisse dans l’étoffe que coupe le tailleur, dans la forme que forge le métallier, dans le motif que trace la teinturière. Fatoumata Zayra, l’une de ces femmes du quotidien qu’on n’entend que trop rarement, l’a résumé avec émotion : « C’est une fête pour nous les artisans. On est tous contents. » Le mot est simple, mais il dit tout.
Et si l’on en croit le ministre Daffé, cette dynamique ne fait que commencer. Car ce n’est pas l’État qui donne d’un côté et se retire de l’autre. Une deuxième étape est déjà annoncée : l’installation technique sur le terrain. Pas de kits jetés comme des miettes électoralistes, mais une implantation encadrée, accompagnée, structurée.
Assimi Goïta ou la politique des petits gestes qui changent tout
Loin des capitales internationales et des discours de donateurs, ce Mali-là ne quémande pas, il construit. Il invente, à sa manière, une forme de néo-panafricanisme appliqué, fait de souveraineté assumée et de justice sociale pragmatique. En ce sens, Assimi Goïta prend le contrepied des standards habituels du chef d’État africain. Il ne délègue pas ses convictions, il les vit. Il ne promet pas une révolution par décret, il l’ancre dans le réel. En redonnant aux artisans les moyens d’agir, il redonne aussi à l’État sa fonction première : celle de veiller sur les siens.
Bien sûr, tout n’est pas parfait. Et les défis, du chômage au sous-équipement, demeurent immenses. Mais cette remise d’équipements énergétiques est un pas dans la bonne direction. Un de ces pas silencieux que l’histoire retient parfois plus que les grandes envolées. Parce qu’il touche la base. Parce qu’il touche le cœur.
L’éthique de la promesse tenue
On retiendra sans doute peu de choses de cette journée du 18 juillet 2025 dans les médias pressés. Pourtant, pour des centaines de familles, ce fut un basculement. Une bascule de l’attente vers l’action. Une bascule du discours vers le geste. Une bascule, enfin, du Mali d’avant vers le Mali qui vient.
Ce que le Président Goïta accomplit à travers ce geste, avec calme et méthode, c’est peut-être une forme rare d’autorité bienveillante. Non pas imposée d’en haut, mais partagée avec ceux d’en bas. Non pas une aide condescendante, mais une main tendue pour libérer les forces de création de tout un peuple.
C’est peu dire que cette vision mérite d’être saluée. Elle mérite surtout d’être poursuivie.
Correspondance particulière
