Entreprenariat et formation des jeunes : Le ministre Bakary Doumbia s’explique !
Pour expliquer et détailler le travail abattu par son département après la rectification de la transition, l’actuel ministre de l’Entreprenariat, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, Bakary Doumbia, était l’invité de l’émission ‘Mali kura Taasira’’ de l’ORTM. Au cœur des échanges se trouvait la problématique de l’entreprenariat et la formation des jeunes maliens.
Selon l’invité de l’émission, l’accès à la formation et l’acquisition d’une qualité de formations se font à travers trois éléments. S’agissant, suivant le ministre, du renforcement de la formation professionnelle ; du développement de l’esprit de l’entreprenariat où de la culture ; et de la mise en œuvre des mesures qui renforcent l’emploi. A travers la base des institutions du premier ministre, formulée le 13 juin, le ministre explique qu’ils sont parvenus à déterminer le périmètre de la contribution pour la réussite de la transition. Cela, à travers trois (3) résultats, dont le plus important concerne les populations en milieu urbain et rural. Pour concrétiser lesdits résultats, Bakary Doumbia juge qu’il faut élaborer des stratégies, voire être en partenariat avec d’autres départements ministériels, les organisations professionnelles du secteur privé, en plus, une franche collaboration interne entre les agences chargées du domaine. Parlant de la création d’emploi, l’invité de l’émission ‘’Mali kura taasira’’ a rapporté que l’emploi est transversal. « Mais il faut l’identifier et le renforcer. De ce fait, il faudra travailler avec l’ensemble des acteurs, y compris le privé. Donc, nous avons mis une démarche en place qui consiste à créer les opportunités d’emploi et le renforcement de l’employabilité », a-t-il expliqué. Dans son intervention, il a également mis l’accent sur une synergie d’action des agences pour pouvoir booster les résultats déjà engrangés.
Aussi, le ministre a profité de l’entretien pour évoquer la problématique de chômage. D’après lui, beaucoup de jeunes entrepreneurs, prêts pour chercher de l’emploi, n’arrivent pas à avoir satisfaction sur le marché d’emploi. « Chaque année, souligne le ministre, 200 à 300 jeunes calés sortent pour le marché d’emploi. Mais l’Etat ne peut que s’occuper de 10 à 12% ». Pour alors trouver de solution à ce mal, il rassure que son département est en train de travailler afin de rétablir ceux qui peuvent être convertis. L’actuel ministre de l’Entreprenariat, de l’Emploi et de la Formation professionnelle signale avoir également rencontré certains de ses collègues, au sujet de l’entreprenariat et de la formation des jeunes maliens. Il dit leur avoir montré que l’entrepreneuriat est une réalité. D’après lui, les jeunes sont réticents à s’engager dans l’agriculture. Or, ajoute-t-il, c’est le secteur qui offre d’énormes potentialités. « Maintenant, nous travaillons avec la diaspora, pour mettre en compétence les Maliens qui sont au sein de la diaspora. A cet égard, le programme mis en place va faire appel aux Maliens de l’extérieur », confie l’intervenant.
Sans langue de bois, il s’est aussi penché sur le cas des jeunes diplômés en langue Arabe. Ces jeunes s’étaient sentis oubliés à un moment donné, selon lui. Pour alors trouver de remède à cela, le département avait, avant la rectification de la transition, mis en place une formation d’emploi et d’appui à la formation professionnelle. Et malheureusement, a-t-il poursuivi, cette cellule n’a pas été efficace. Mais cette année, poursuit-il, le gouvernement de la transition a permis au département de mettre sur la table du conseil des ministres les textes régissant la création d’emploi pour ces jeunes diplômés en langue Arabe. Pour ce qui est le cas du stage de qualification, il annonce que cela n’est pas arrêté. Mais au regard de la situation du pays, le nombre a été réduit. Aussi, le ministre Doumbia estime qu’il faut, pour redynamiser les agences, d’abord une reddition des comptes. Plaidant pour le renforcement de la proximité de son travail avec les bénéficiaires au niveau de l’ANPE, il affirmera que le secteur privé est incontournable. C’est fort de cette raison que le ministre annonce de solliciter le renforcement des partenariats publics capables d’offrir beaucoup de possibilités en matière de formation professionnelle. Les jeunes entrepreneurs, après leur avoir écouté, le département les oriente ou exhorte à prendre contact avec des partenaires techniques et financiers susceptibles de les aider. Lorsque l’Etat aide les entrepreneurs, ceux-ci parviennent à bénéficier le maximum d’appui pour le développement de leur entreprise, estime l’invité. Se fiant aux propos du ministre, 1915 jeunes ont bénéficié des actions de développement, courant la période de rectification de la transition. A cela s’ajoutent le financement de1588 projets de jeunes, dont 90 petites et moyennes entreprises (PME) ; la mise en place de 1996 places générées à travers des activités de promotion ; la formation professionnelle de 654 personnes, dont 50% sont des femmes. Aux dires du ministre, 20 autres projets de formation ont été également financés par le département. 2000 jeunes ont pu être placés dans le cadre du stage de la formation professionnelle, ajoute Bakary Doumbia.
Ba Samba Diarra, stagiaire