EXPLOITATION DES RESSOURCES : Ce qu’il faut pour que l’or malien brille pour les Maliens

Le secteur minier joue un rôle primordial dans l’économie malienne, est malheureusement et inégalement repartie. Du coup, l’or malien ne brille que pour les patrons des industries extractives et leurs suppôts de l’administration publique.

Dans les cinq dernières années, le secteur minier a contribué à plus de 70% des recettes d’exportation du pays. En outre, il emploie environ 14% de la  population active. L’extraction d’or (95% de la production minière du pays) est la principale activité minière du Mali qui est le troisième producteur d’or en Afrique, avec environ 46 tonnes produites en 2016 par au moins une dizaine de sociétés minières.  L’orpaillage ou exploitation artisanale de l’or produirait 3 à 4 tonnes d’or par an. Cependant, la contribution du secteur artisanal dans les revenus de l’État est quasi nulle en raison du caractère informel de la plupart des activités minières artisanales.

Dans le cas de l’exploitation industrielle de l’or, nous vous présentons ci-dessous les taxes et revenus déclarés par les sociétés extractives: Droits de douane (DD) et pénalités ; redevances superficiaires/ Taxes Ad Valorem/ Dividendes; Taxe de délivrance ou de renouvellement des permis et autres autorisations minières ; Taxe d’extraction/Taxe de convention/ Taxe de transfert/ Taxe sur plus-value sur transfert de titre ; Taxe de formation professionnelle ;TVA ; Impôts retenues à la source (IRCM – IRPP – RSPS – RSL) ;Taxe sur les salaires (TS – TCS) ; Taxe professionnelle (TP) ; Impôts sur les sociétés ;Taxe de logement ;Taxe emploi jeune ; Patentes ; Impôt Spécial sur Certains Produits (ISCP) ;Contribution pour la Prestation de Service (CPS); Cotisations sociales.

Le métal jaune brillera pour les Maliens le jour où nous aurons une masse critique de cadres compétents, patriotes et vertueux à la DGD (Direction Générale de la Douane), à la DND (Direction Nationale des Domaines), DNGM (Direction Nationale de la Géologie et des Mines), à la DGI (Direction Générale des Impôts) et à l’INPS (Institut Nationale de Prévoyance Sociale). Ce jour est encore lointain puisque dans ce pays le mérite n’est jamais récompensé à sa juste valeur et la faute n’est pas sanctionnée. Ce qui fait que les cadres techniques de l’administration publique ont choisi de mettre leur intelligence au service du mal pour mieux s’enrichir que de servir les intérêts du Mali pour le bonheur de tous les Maliens.

Sambou Sissoko

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