Flambée du prix des denrées alimentaires : « le malien moyen ne consomme plus la viande » regrette le front populaire contre la vie chère
A travers un communiqué rendu public, le 07 septembre 2023, le front populaire contre la vie chère (FPCVC) se dit inquiète de la flambée incessante des prix des denrées de première nécessité tout en interpellant les autorités à prendre des mesures nécessaires, pour alléger la souffrance de la population.
Dans son communiqué, le Front populaire contre la vie chère dit avoir constaté avec une très grande inquiétude la flambée vertigineuse des prix de toutes les denrées de première nécessité, sous le silence des plus hautes autorités qui ne bipent mot pour rassurer les populations qui meurent à petit feu.
« Abandonnés à leur triste sort, les maliens ne savent plus à quel saint se vouer. En cette période de soudure, la plupart des maliens ne bénéficient pas d’une assistance alimentaire émanant des plus hautes autorités. La minorité qui en bénéficie reçoit pour une très courte durée, donc de manière insignifiante » lit-on dans le communiqué.
Selon le front populaire contre la vie chère, la pauvreté est de plus en plus grandissante au Mali. Pis, il souligne que les denrées bien que subventionnées par l’Etat, deviennent chères, voir, rare dans l’ensemble des localités du Mali.
Le front cite nommément le sucre dont la baisse des prix avait été annoncée en grande pompe par le ministère de l’industrie et du commerce mais qui reste, selon lui, toujours cher avec 750f à 800f, le kg.
« Le riz importé est devenu intouchable aux différents marchés de Bamako et ceux des autres localités. Pire, les prix ne sont plus fixes. Les commerçants mettent les prix qu’ils veulent, puisque les agents de la DGGCC ont disparu des marchés » dénonce le communiqué du front populaire contre la vie chère.
Il est aussi mentionné dans ce communiqué que malgré la baisse du prix de la farine de blé, la miche de pain se vend encore à 300 F et cela, « sous le silence coupable » des acteurs du secteur de la boulangerie
« Pire bien que cette situation perdure depuis plus d’un mois, le gouvernement n’a pris aucune décision pour que la miche de pain se vende au prix initial de 250 F les 300 g. Le malien moyen ne consomme plus la viande, puisque le prix a doublé » s’est désolé le front populaire contre la vie chère dans son communiqué.
Pour le FPCVC, à part l’huile alimentaire dont le prix a connu une baisse considérable, les prix des autres produits grimpent de jour au lendemain sans aucun message d’alerte. Ce que désole encore plus le FPCVC, c’est que l’association des commerçants ne communique plus sur les facteurs qui font grimper les prix alors que ces derniers temps, tout est cher !
En outre, le front populaire contre la vie chère se demande que si vraiment, le gouvernement a injecté des milliards dans la subvention des denrées de première nécessité, le gouvernement doit revoir la régulation des prix des denrées de première nécessité, car le malien ne se sent plus dans son assiette depuis plusieurs mois, ce qu’il ne peut supporter longtemps dit-il.
Afin que la régulation des prix des denrées soit effective, le front populaire contre la vie chère, recommande entre autres, l’approvisionnement des denrées alimentaires de première nécessité dans un bref délai, la redynamisation des agents de contrôle de la DGCC et leur réaction prompte après l’appel, la réduction des prix des plafonds du gouvernement à la portée des maliens moyens.
Notons que depuis un certain temps la population malienne se plaint du prix de l’oignon et de la pomme terre qui sont respectivement passés de 1000f, le kg d’oignon et 900f, le kg de la pomme de terre.
Tioumbè Adeline Tolofoudié
Source : LE PAYS