FLASH DU LUNDI 10 AOUT 2021
Haut conseil islamique : La démission d’un membre crée la polémique
Le Pr Cheick Yakoub Doucouré membre du bureau des Uléma du Haut conseil islamique a démissionné. Dans la lettre adressée au président de l’organisation islamique, en date du 30 juillet 2021, le religieux explique que c’est « pour protester contre l’agression d’un imam prêcheur». Et face au silence du Haut Conseil islamique sur cette agression le Pr. Doucouré a décidé de claquer la porte. Des observateurs préviennent que cette démission pourrait impacter la stabilité du Haut conseil islamique.
Le bureau des Uléma confirme avoir reçu ladite lettre de démission et l’a remis à qui de droit, selon ses responsables.
Pour le sociologue Aly Tounkara, cette démission n’est pas à négliger, car elle pourrait provoquer des remous au sein du Haut conseil islamique. « Dans l’orthodoxie musulmane, Cheick Youcoub Doucouré reste quand-même un savant musulman. Sa démission pourrait amener le HCI à assister à ses propres funérailles » prévient le sociologue. « Il n’y a rien d’étonnant que dans les jours ou les semaines à venir que le Haut conseil islamique éclate », poursuit-il.
En attendant, le bureau du Haut Conseil islamique du Mali dément les rumeurs faisant état d’une menace de démission de son président, Ousmane chérif Madani Haïdara guide religieux des Ançar.
ECOLE : Reprise des négociations entre le gouvernement et les enseignants
Les négociations ont repris, le vendredi dernier, entre les syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016 et le gouvernement. Cette reprise fait suite, selon les enseignants, à la libération de leurs camarades arrêtés hier dans certaines localités de l’intérieur du pays. Les syndicats d’enseignants avaient exigé la libération de ces enseignants avant toute reprise des négociations. Mais jusqu’à présent les deux parties n’étaient pas parvenues à un compromis.
TELECOMMUNICATION : Tombouctou et Gao largement coupées d’internet
Les régions de Tombouctou et Gao, dans le nord du Mali en guerre, sont largement privées de connexion avec le reste du pays à cause d’attaques imputées aux djihadistes contre les installations de télécommunications, ont indiqué, le vendredi dernier, des usagers et un responsable gouvernemental. Une correspondante de l’AFP dans l’une de ces régions a dit ne plus avoir accès à internet. Les communications téléphoniques sont erratiques, a-t-elle ajouté. La région de Tombouctou est “coupée du reste du monde”, a dit le gouverneur. Ce n’est pas la première fois que les équipements des opérateurs sont ciblés dans le pays en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et aux violences de tous ordres. Mais la coupure a rarement pris de telles proportions. “Cela fait 10 jours que nous n’avons pas de connexion internet dans toute la région de Tombouctou”, a dit le gouverneur Bakoun Kanté. Les opérateurs Orange Mali et Malitel “voulaient basculer sur satellite pour faciliter la connexion, mais rien à faire : la région est totalement coupée du monde entier. On attend des équipes qui doivent venir de Bamako pour trouver une solution”, a-t-il dit.” Nous sommes sans réseau téléphonique, sans connexion internet et sans télévision. Dans toute la région de Tombouctou, (il n’y a) ni Orange, ni Malitel car les installations sont vandalisées en brousse, a abondé Alpha Mouye Cissé, un enseignant. “Pas de réseau Orange et Malitel à Gao, il n’y a pas de banque, tous les services sont à l’arrêt suite au vandalisme des sites Orange et Malitel, cibles d’hommes armés non identifiés”, a rapporté Yacouba Cissé, opérateur économique à Gao.
Grève des bouchers à Bamako : La population demande aux autorités d’agir
Plusieurs boucheries de Bamako étaient désertes, la semaine dernière. Dans cette boucherie de Kalaban Coro, sur la rive droite, aucun boucher n’était sur place. Des ménagères venues acheté de la viande étaient surprises et désemparées. « La situation était très compliquée pour beaucoup de personnes. Parce que les gens ne s’attendaient pas à ça et ne savaient pas qu’ils étaient en grève. Le fait qu’il n’y avait pas de viande au marché, le prix du kilogramme du poisson a aussi augmenté », témoigne une ménagère. Une autre dame se disait « surprise de voir que les bouchers ne sont pas venus ». « Vraiment c’est déplorable », dit-elle. Et de poursuivre qu’« il fallait avertir les gens d’abord. Il n’y a pas de viande au marché. Toutes les boucheries sont fermées ». Elle demande aux autorités de faire quelque chose.
Certains bouchers, de leur côté, accusent le gouvernement de ne pas respecter ses engagements. Selon eux, les autorités ont cessé de payer les subventions, quelques jours seulement après la signature de la convention. Une situation qui a failli conduire certains d’entre eux, à la faillite, affirme, Amadou Kansaye, un des responsables des bouchers à Kalaban coro.
MACINA : Les échanges sur l’amélioration des conditions nutritionnelles des populations se poursuivent
Une campagne sur l’amélioration des conditions nutritionnelles des populations du district sanitaire de Macina est en cours depuis le mois de juillet dernier. Pour les responsables de l’ONG COOPI, des échanges ont été faits sur les causes de la malnutrition, les avantages de l’allaitement maternel et l’utilisation des produits locaux pour la diversification du régime alimentaire dans les CSCOM. Les enfants de 0 à 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes des vingt aires de santé de Macina seront prises en charge au cours de cette activité.
KAYES : Renforcement des capacités des directeurs d’écoles sur la protection de l’enfant
Une formation des directeurs d’écoles sur la protection de l’enfance a pris fin, le vendredi dernier, à Kayes. Plus d’une dizaine de directeurs y ont pris part. L’objectif était de permettre aux participants de comprendre le processus de protection de l’enfance, déterminer la responsabilité de chacun dans la prévention et réduire les risques auxquels les enfants sont confrontés. Cette session est organisée par STOP SAHEL en partenariat avec le HCR.