FLASH DU LUNDI LE 03 JANVIER 2020
TRANSPORT : Une grève des chauffeurs en vue
Les chauffeurs des gros porteurs, des transports en commun et même ceux des particuliers menacent d’immobiliser les véhicules les 19, 20, 21 février prochains. Dans leurs préavis de grève déposé sur la table du ministère des Transports, le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali dénonce « les tracasseries routières et exige l’application des textes en la matière ». Pour le secrétaire général adjoint du Syndicat des chauffeurs et conducteur routier du Mali, cette grève est liée aux difficultés que les chauffeurs rencontrent sur les corridors, notamment les différentes rackettes. »Nous avons demandé l’application du règlement 14 de l’UEMOA qui cite les acteurs qui doivent opérer sur les corridors, mais tel n’est pas le cas. » regrette Zakaria Chérif Haïdara. Les autres revendications des chauffeurs sont relatives à l’amélioration de leurs conditions de vie. En plus de l’accès facile aux logements sociaux, le syndicat demande l’adoption d’une convention collective pour garantir les contrats de travail et de la sécurité sociale aux chauffeurs. »Nous avons décrié la non application de la convention collective lors de notre précédente grève. Il y a eu des négociations. La balle se trouve dans le camp des transporteurs qui refusent de signer la convention », a fustigé le secrétaire général adjoint du Syndicat des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali. Selon lui, c’est pour toutes ces raisons qu’ils iront en grève à partir du 19 février prochain.
Le Syndicat national des chauffeurs et conducteurs routiers du Mali se dit ouvert au dialogue, mais exige la satisfaction de tous les huit (08) points de revendication.
SOKOLO : Retour des terroristes
Les terroristes sont donc retournés, le mercredi 29 janvier dernier, dans le camp de l’armée à Sokolo. Ils ont occupé les lieux pendant des heures, selon des témoins. Les mêmes sources affirment que « les habitants se sont terrés chez eux toute la nuit ». ASokolo « les populations se sentent abandonnées » depuis le départ des forces de défense et de sécurité, selon des sources locales. Selon elles, « la population informe très souvent les forces présentes dans la zone, mais ces derniers n’exploiteraient pas ces informations comme il faut ». Cette situation nuirait à la collaboration entre la population et les forces de sécurité, regrettent certains habitants.
TERRORISME : Les groupes djihadistes peu disposés au dialogue
Les groupes djihadistes actifs au Mali ne montrent « pas de dispositions très évidentes » à un dialogue, a estimé, le jeudi dernier à Bamako, le chef des opérations de la paix de l’ONU, Jean-Pierre Lacroix. « Je crois que ce qui est important, quand on parle de dialogue avec des parties, quelles qu’elles soient, c’est : Est-ce qu’il y a une disposition au dialogue? Pour faire quoi ? Et est-ce que les actes correspondent à un minimum de prédisposition au dialogue ? », a expliqué M. Lacroix lors d’une conférence de presse. « S’il y a des représentants des autorités maliennes qui sont tués, attaqués, les écoles qui sont attaquées, fermées, la population harcelée…, ce ne sont pas des symptômes de prédisposition au dialogue très très évidents », a ajouté le secrétaire général adjoint des Nations unies Dimanche, une attaque revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda, contre le camp de la gendarmerie de Sokolo, proche de la frontière mauritanienne, a coûté la vie à 20 militaires maliens.
SEGOU : Manifestation des travailleurs de la Comatex
Les travailleurs de la Compagnie malienne de textiles (Comatex SA) ont violemment manifesté, le vendredi dernier. Selon des sources locales, des ouvriers ont dénoncé la retenue de 3 jours sur leur salaire suite à leur grève du 6 au 10 janvier décrétée par le comité syndical. Selon des témoins, dans leur colère, des centaines des ouvriers s’en sont pris au chef du personnel de l’entreprise. Grièvement blessé, il a été transporté d’urgence à l’hôpital Nianankoro Fomba.
KORO : Le village de Gourthin attaqué
Des hommes armés non identifiés ont attaqué la semaine dernière le village de Gourthin dans la Commune de Dioungani. Selon des témoins, grâce à la détermination du Groupe d’auto défense, les bandits ont fini par fuir après avoir tué 2 personnes et blessé 2 autres.
KADIOLO : Rencontre sur les BVG
La lutte contre les violences basées sur le genre », était le thème d’une rencontre, le mercredi dernier, à Kadiolo. L’objectif, selon les organisateurs, était de collecter les besoins en renforcement de capacités des institutions locales dont les collectivités, en matière de lutte contre les VBG. La rencontre a enregistré la présence des maires, des chefs de services, ainsi que les forces de défense et de sécurité. Elle a été organisée par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
ECONOMIE : La croissance africaine a atteint 3, 3,4% en 2019
L’Afrique a enregistré une croissance de 3,4% en 2019, a-t-on appris cette semaine du rapport sur les perspectives économiques africaines, publié par la Banque africaine de développement (BAD). Cette croissance qui se situe à peu près au même niveau que celle estimée par l’institution pour l’année 2018, a été portée par une hausse des exportations notamment des pays producteurs de matières premières. Ceux-ci ont profité d’une reprise des prix du pétrole au cours de l’année. D’après le rapport, « en 2019, pour la première fois depuis une décennie, les dépenses d’investissement ont une part plus importante (plus de la moitié) dans la dynamique de croissance du PIB ». C’est plus que la consommation privée qui a ces dernières années, représenté une part importante de la croissance du PIB des Etats africains.
Au plan sous-régional, c’est l’Afrique de l’Est qui obtient la plus forte croissance (5%), suivie de l’Afrique du Nord (4,1%) et de l’Afrique de l’Ouest (3,7%). L’Afrique centrale quant à elle enregistre une croissance de 3,2% tandis que la plus faible performance a été réalisée par l’Afrique australe avec 0,7% (contre 1,2% en 2018), en raison notamment du ralentissement de l’économie sud-africaine, couplé aux récents ravages des cyclones Idai et Kenneth.
« Bien que stable, ce taux (de croissance 2019, ndlr) est inférieur à la moyenne décennale de 5 % pour la région. La lenteur de la croissance est en partie due à l’expansion modérée des cinq grands pays du continent – Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria et Afrique du Sud – qui ont conjointement connu un taux de croissance moyen de 3,1 %, contre une moyenne de 4,0 % pour le reste du continent », a indiqué la BAD. Notons que pour 2020, la Banque table sur une croissance à 3,9% pour le continent, puis à 4,1% en 2021.