Géopolitique : Mission pour le colonel Diaw
On a découvert un autre président du Conseil national de transition(CNT), le Col Malick Diaw, qui était à la Conférence parlementaire internationale « Russie-Afrique » sur le thème : Russie-Afrique dans un monde multipolaire. A Moscou, le discours de Diaw a légitimé la ligne de conduite de la transition engluée dans un combat de longue haleine contre les puissances impérialistes tentant de tirer le Mali vers le bas. En homme du changement assumant pleinement ses opinions, Malick Diaw est devenu un héraut de la révolution panafricaniste et souverainiste. Le ton du numéro deux a peut-être surpris certains.
Mais ceux qui suivent ses discours depuis quelques mois notent une constance dans les paroles du combattant de la liberté. C’est ainsi qu’il a clairement expliqué qu’il n’est un secret pour personne que notre monde est en train de se multipolariser et de se métamorphoser pour le bien des plus pauvres. Diaw a indiqué qu’aucune puissance n’a aujourd’hui suffisamment de pouvoirs ou d’atouts pour influencer et diriger le monde toute seule. Et que cela est une belle opportunité pour les peuples qui ont longtemps souffert de la prédation de certains pays.
Comme les autres colonels, Diaw a poursuivi son intervention dans la même logique, affirmant que rien ne sera plus comme avant, « parce que dans toute puissance, se trouve une impuissance et dans toute impuissance se trouve également une puissance, comme pour dire que nous en tant que pays africains, nous avons de la matière et du potentiel, pour influer sur le système géopolitique mondial». Il y a eu dans la capitale russe une table ronde sur le thème « Néocolonialisme de l’Occident : Comment prévenir la répétition de l’histoire », lors de la deuxième conférence parlementaire internationale Russie-Afrique.
Malick Diaw a été à la hauteur des attentes révolutionnaires des Maliens qui ne cherchent pas un maître, mais plutôt des partenaires fiables. Le numéro deux a ainsi déclaré que pour empêcher le néocolonialisme de revenir sous une forme, ou une autre, on doit travailler plus, s’unir plus et favoriser l’émergence d’une nouvelle génération d’intellectuels et de leaders responsables. En tout cas, le Mali se réjouit des nouvelles opportunités qui s’offrent à lui. «A ce stade de mon intervention, permettez-moi de transmettre ici et maintenant, les remerciements des autorités de la transition du Mali avec à sa tête, le Président de la Transition, Son Excellence, le Colonel Assimi GOITA, au peuple Russe, aux autorités Russes, notamment son Président ; Son Excellence Vladimir POUTINE pour le soutien et l’aide multiformes apportés au Mali et à son peuple, de l’indépendance à ces moments de dures épreuves que le Mali traverse », a -t-il affirmé.
Grâce à la Russie, le Mali est devenu un pays capable de défendre ses frontières avec des équipements militaires que les puissances occidentales lui ont refusé. A la différence de ces pays donneurs de leçon, la Russie traite les pays africains avec respect et considération. C’est cette attitude qui explique la popularité de la Russie en Afrique, particulièrement au Mali. Les Maliens ne comprennent toujours pas comment des pays comme la France n’arrivent pas à se remettre en question. L’ancienne puissance coloniale pense toujours pouvoir revenir à travers des hommes et des femmes acquis à sa cause. C’est sans compter avec l’engagement de Malick Diaw et ses pairs qui ont juré de ne plus laisser le néocolonialisme se développer.
Soumaila Diarra
Source : LE PAYS