Gestion de la Crise du centre : le colonel Assimi Goita met fin à la mission du haut représentant du président de la république
Le Président de la Transition du Mali, le Colonel Assimi GOITA a abrogé, jeudi 22 février dernier, le décret instituant la mission du haut représentant du président de la république au centre du Mali. Cette mission avait été confiée au professeur Dioncounda Traoré par l’ancien président de la république feu Ibrahim Boubacar Keita dans le cadre de la gestion pacifique de la crise du Mali et particulièrement dans les régions du centre.
Institué par le Décret n°2019-0586/P-RM du 31 juillet 2019, la fonction du haut représentant du président de la république au centre du Mali a été abrogé, jeudi 22 février 2024, par le président de la transition le colonel Assimi Goïta. Sans trop de commentaires, cette mesure vient mettre définitivement fin à la mission confiée à l’ancien président de la transition, le pr Dioncounda Traoré à l’époque pour la stabilisation et le retour de la paix et de la réconciliation au Mali et dans les régions du centre plus particulièrement. En effet, l’article 1er de cette mesure noté tout simplement que » le Décret n°2019-0586/P-RM du 31 juillet 2019 portant institution du Haut Représentant du Président de la République pour les Régions du Centre est abrogé » précise le nouveau décret signé par le président de la transition actuel, le colonel Assimi Goita, le jeudi 22 février 2024.
Il faut noter que depuis un moment, les plus hautes autorités de la transition ont engagé beaucoup de démarches dont la fin de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali, issu du processus d’Alger et l’instauration d’un nouveau dialogue direct inter-Maliens sans aucun intermédiaire particulier. Une initiative proposée par le président de la transition, le col. Assimi Goita lors de son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an afin que Mali puisse s’approprier de son processus de paix. A retenir que depuis sa signature en 2015, l’accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger était sous la garantie de la communauté internationale avec en tête la république algérienne démocratique et populaire, chef de file de la méditation internationale. 10 ans après, d’énormes difficultés régnaient toujours dans la mise en œuvre de cet accord. Pis, l’insécurité qui se limitait au nord s’est transportée au sud du Mali. Les plus hautes autorités de la transition ont donc jugé nécessaire de tester la recette malienne dans la gestion de cette crise. Le président de la transition à toujours rappelé que personne ne viendra faire le Mali, notre pays a notre place. C’est pourquoi, il a invité toutes les parties prenantes du conflit à revenir à table. Tout est négociable, selon lui, sauf l’intégrité du territoire, sa forme républicaine et laïque.
Issa Djiguiba
Source : LE PAYS