Gouvernance : Détails sur la 1ère réunion de la commission interministérielle de pilotage des transferts de compétences et de ressources de l’État aux collectivités territoriales
Lundi 23 mars, l’enceinte de la Primature a, au titre de l’année 2020, abrité la tenue de la première réunion de la Commission interministérielle de pilotage des transferts de compétences et de ressources de l’État aux collectivités territoriales. C’était sous la tutelle du Premier ministre Boubou Cissé, en compagnie de ses homologues, dont celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Boubacar Alpha Bah.
Pour la circonstance, la commission s’est en substance prononcée sur : les outils d’opérationnalisation du décret n° 2019-0258 du 27 mars 2019, déterminant les modalités de transfert des services déconcentrés de l’État aux collectivités territoriales relevant de leurs domaines de compétence ; le chronogramme de transfert des services déconcentrés.
À en croire le PM, la mise en œuvre de la stratégie de transfert de compétences et de ressources permet d’atteindre des résultats non négligeables. Sur lesquels : l’adoption de vingt et un (21) décrets fixant des détails de compétences transférées de l’État aux collectivités territoriales. Pour le PM, les résultats obtenus à l’issue des travaux de cette réunion concourent à l’amélioration des transferts de compétences et de ressources de l’État aux collectivités territoriales. Il s’agit des résultats qui contribuent à l’atteinte des objectifs de transferts de 30 % des ressources budgétaires de l’État aux collectivités, dont le taux est d’environ 23,01 % dans le budget. Et le PM Cissé de citer certains défis qui, de nos jours, handicapent malheureusement le processus des transferts de compétences de l’État : le défi de l’amélioration de la gestion des ressources financières, humaines, et matérielles quant aux secteurs de l’éducation et de la santé ; celui de la mise en œuvre des transferts des ressources financières, humaines et matérielles dans certains départements ; le défi du renforcement des capacités des structures impliquées dans la mise en œuvre des transferts de compétences…
Il a par ailleurs noté que la réunion se tient dans une étape « charnière » où le gouvernement est engagé dans de nombreux chantiers tels que la mise en œuvre de l’Accord d’Alger à travers le renforcement des capacités techniques des collectivités territoriales au sujet de « planification et de maitrise d’ouvrage du développement ».
Satisfait des travaux de la réunion, Boubou Cissé reste sûr que le processus de décentralisation contribue, sans nul doute, « à l’amélioration du développement local ; celle de la gouvernance, la paix ; la sécurité ; et la stabilité des collectivités territoriales ». Ce qui l’amène à dire : « J’ai pris acte de la validation des outils proposés et des domaines retenus dont les services déconcentrés seront transférés aux collectivités territoriales au cours de cette année ».
Pour la réussite du processus, Dr Boubou Cissé engage le département de l’Économie et des Finances, ainsi que celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à poursuivre des mesures d’accompagnement en faveur de tous les départements impliqués. Il a terminé en invitant les participants à se préparer pour la deuxième vague des transferts qui aura lieu en 2021.
Pour Boubacar Alpha Bah, ministre de l’Administration territoriale, « c’était une rencontre de dernière information sur le transfert des compétences et de ressources de l’État aux collectivités territoriales ». Par cette rencontre, dira-t-il, s’agit de transférer les pouvoirs décisionnels de l’État, ceux de construction des infrastructures comme les écoles, les routes, centres de santé, etc., aux collectivités territoriales (régions, cercles et communes). Ce dernier a annoncé que des décrets seront pris pour traduire cette volonté de transferts de compétences de l’État en acte, ce, partout dans le pays. Il rappelle que la réunion fait suite aux travaux de plus de deux ans de réflexion des services techniques et des collectivités sur le sujet.
Notons que quinze départements ministériels sont impliqués dans ce processus de l’amélioration du système de gouvernance dans le pays.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS