Hamady Sangaré, candidat de l’UDD aux législatives en cours en Commune IV du District de Bamako : « J’ai été sollicité par les populations de ma commune »

Le candidat de l’UDD en Commune IV du District de Bamako pour les élections législatives jouit d’une popularité immense dans sa circonscription électorale. Cela grâce à ses multiples réalisations et sa proximité avec les populations. Dans cette interview qu’il nous a accordée en début de cette semaine, il dévoile ses ambitions pour les populations maliennes en général et celles de la commune IV en particulier, une fois élu député.

Lisez l’entretien

Nous entendons parler de vous. Est-ce que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs sur le plan politique et professionnel ?

Je suis Hamady Sangaré, opérateur économique résidant à Sébénicoro. Je me suis lancé dans une activité associative en créant l’Association Jeunesse et Alternance (AJA) depuis 2017 dont le siège se trouve à l’ACI 2000 en Commune 4.

Vous êtes candidat aux législatives en Commune 4. Est-ce que nous pouvons savoir les raisons pour lesquelles vous vous êtes porté candidat ?

En effet, je suis candidat UDD de la Commune 4 pour des raisons très simples : je suis très actif dans ma commune depuis belle lurette. Mais, c’est en 2017 que j’ai mis en place cette association, l’AJA qui m’a permis de participer à beaucoup d’activités de ma commune. J’ai formé pas mal de jeunes dans le domaine socio-professionnel. J’ai beaucoup investi dans la construction des écoles, des mosquées et surtout à l’adduction d’eau, car la pénurie d’eau est très récurrente dans notre commune, l’électrification, la distribution des vivres… juste pour vous dire que j’ai été sollicité par les populations de ma commune qui m’ont demandé de me porter candidat afin de les représenter au parlement.

Le monde entier traverse une période très difficile de nos jours, avec la maladie dite Coronavirus qui a d’ailleurs un peu plombé les activités ici au Mali. Vous êtes en pleine campagne, est-ce que vous avez des messages à lancer à la population ainsi qu’aux citoyens de votre commune ?

Je veux d’abord commencer par prier le Bon Dieu de nous mettre à l’abri de cette maladie qui a presque infecté le monde entier. Le risque est énorme, je recommande à tout un chacun de prendre toutes les précautions et respecter toutes les mesures de prévention pour éviter la propagation de cette pandémie dans notre pays. Je demande aussi aux gens d’éviter trop de regroupements même si on sait que notre manière de vivre est différente de celle de l’occident. Je sollicite toute la population du Mali, particulièrement celle de ma commune à respecter les mesures données par les autorités pour nous prévenir de cette maladie.

Vous êtes connu par bon nombre de gens au Mali. Nous savons également que vous avez fait beaucoup de réalisations en Commune V, particulièrement en faveur de la jeunesse. A quoi pouvons-nous nous attendre de vous une fois à l’Assemblée nationale ?

Je ne suis pas le seul à aider la jeunesse. Je suis seulement la première personne à attribuer le nom de mon association à la jeunesse. Quand je dis, « jeunesse alternance », c’est pour préparer les jeunes à prendre la relève. J’ai confiance à cette jeunesse. Je compte beaucoup faire pour elle, en me jouissant à ce niveau de responsabilité, c’est-à-dire élu député dans la circonscription électorale de la commune 4. En ce sens, je veux me rassurer pour diminuer le chômage en octroyant à la jeunesse des formations socioprofessionnelles. Je pense avoir de stratégie pour booster les jeunes dans ce domaine, j’ai eu à le faire avant de me porter candidat.

Nous constatons aussi qu’il y a un faible tôt de retrait de cartes d’électeurs. Est-ce que vous avez un message à lancer à l’endroit des citoyens qui ont atteint l’âge de voter ?

J’ai toujours dit que l’élection législative n’est pas quelque chose à minimiser. C’est un processus très important dans la vie démocratique d’un État ou d’une Nation. J’exhorte donc les gens à sortir massivement pour aller retirer leur carte d’électeur et faire des choix utiles. Nous allons d’ailleurs procéder dans notre commune à des sensibilisations qui consistent à inciter les personnes à aller retirer leurs cartes. Nous avons constaté que quand il s’agit des législatives le retrait des cartes est très bas. C’est dommage ! Mais les gens sont mal informés, il faudrait les galvaniser à aller les retirer dans les mairies, les différents centres de retrait et choisir ceux qui vont les représenter au parlement. Je pense que depuis le début, la commune V n’a enregistré que 43 % de taux de retrait, nous devons toujours continuer avec les sensibilisations et les caravanes.

Nous savons également que le pays vit aujourd’hui une crise multidimensionnelle. Cela nécessite forcément une synergie d’action de la part de tout un chacun qui va au-delà des clivages politiques… Quel est le message que vous lancez à l’endroit du peuple malien afin qu’il puisse faire face à la situation ?

Vous savez, je l’ai tout le temps dit et écrit souvent, le tissu social est assez lardé au Mali. Ce n’est pas en période de crise qu’il faut se remonter les uns contre les autres. Nous devons nous unir pour sortir le Mali de cette crise multidimensionnelle. Cette crise fait beaucoup de ravage, c’est la désunion qui lui permet de prospérer ainsi. Nous devons alors nous donner la main et laisser tout clivage politique pour sortir notre pays de cette impasse. Le développement n’est possible que lorsqu’il y a la paix. Pour cela, il faudrait qu’on laisse toutes ces rancœurs politiques de côté pour donner au Mali son image d’antan. La crise n’est pas seulement politique, c’est encore économique. Quand on a la guerre chez soi, on a du mal à s’épanouir économiquement. Nous avons encore cette maladie à nos portes qui vient chambouler toutes nos économies. Nous devons rester unis et forts pour mettre fin à ces crises. Avec cette guerre qui se propage, au départ c’était au Nord, après le Centre maintenant tout le pays est touché, donc seule une union entre les Maliens peut faire face au mal.

Boureima Guindo

Source : LE PAYS