Environnement

Industrie minière : une nouvelle norme mondiale pour la gestion sure des résidus voit le jour

Le programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) vient de lancer une première norme sur la gestion sure des résidus dans le secteur minier. Cette norme est applicable à toutes les installations existantes et futures, indépendamment de leur lieu et de leur exploitant. 

Les communautés affectées, la base de connaissances intégrée ; la conception, la construction, l’exploitation et la surveillance des installations de traitement des résidus ; la gestion et la gouvernance ; l’intervention d’urgence et le rétablissement à long terme ; la divulgation publique et l’accès à l’information, voilà les six (6) sujets clés de la nouvelle norme sur la gestion sure des résidus dans le secteur minier. Ces sujets contiennent 15 principes et 77 exigences spécifiques vérifiables auxquelles les exploitants doivent se conformer.

Cette norme a été lancée le mercredi 5 août 2020, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). Aux dires de Ligia Noronha, directrice de la division de l’économie du PNUE, « la norme industrielle mondiale sur la gestion des résidus miniers est une étape importante vers l’ambition de zéro dommage pour les personnes et l’environnement provenant des installations de résidus miniers ».

« L’exploitation minière artisanale est responsable de près de 35 % des émissions mondiales de mercure dans l’environnement », précisent les Nations unies. À ce titre, cette norme tombe à pic puisqu’elle contribuera au renforcement des pratiques actuelles dans l’industrie minière en intégrant les considérations sociales, environnementales, économiques et techniques locales. 

Selon notre source, cette nouvelle norme prendre en compte l’ensemble du cycle de vie des installations de traitement des résidus. Ce depuis la sélection du site, la conception et la construction, en passant par la gestion et la surveillance, jusqu’à la fermeture et la post-fermeture.

« Aussi, la norme fixe la barre “très haut” afin que l’industrie obtienne des résultats solides “sans causer aucun dommage aux personnes et à l’environnement”. Elle élève la responsabilité aux plus hauts niveaux organisationnels et ajoute de nouvelles exigences en matière de surveillance indépendante », indique-t-on. 

Le Programme des Nations unies pour l’environnement se montre disponible à accompagner tous les gouvernements souhaitant intégrer et développer cette norme dans leur législation et leurs politiques nationales ou étatiques.

D’ores et déjà, les promoteurs pour l’investissement responsable (PRI), qui représentent 103,4 billions de dollars d’actifs sous gestion, sont prêts à développer les attentes des investisseurs afin de soutenir toutes les sociétés minières dans la mise en œuvre de cette nouvelle norme. Outre ceux-ci, les sociétés membres du Conseil international des mines et métaux (CIMM) s’engagent également à la mise en œuvre de la norme à travers un cadre d’adhésion, qui comprendra une validation solide du site et des évaluations par des tiers.  

Rappelons que l’élaboration de cette norme intervient suite à l’effondrement tragique du parc à résidus de Brumadinho, au Brésil. Un drame qui avait provoqué la mort d’au moins 250 personnes en janvier 2019.  

Cette norme pourrait aider le Mali dans la bonne gestion des conflits liés au secteur minier.

Togola

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