Journée internationale de la jeune fille : Une édition placée sous les enjeux numériques
Le 11 octobre de chaque année est célébré la journée internationale de la jeune fille. Le thème retenu pour cette 10e édition est « génération numérique, notre génération ». Une opportunité en faveur de l’épanouissement et l’autonomisation des filles.
A l’instar de la communauté internationale, Mali a également célébré cette journée dédiée à la jeune fille, le 11 octobre, au centre international de conférence de Bamako (CICB). Parallèlement au thème de la communauté internationale, la 10ème Edition de la journée internationale de la jeune fille a été célébrée au Mali sous le thème national « protection des filles en période de covid-19 ». Elle a été présidée par le ministre de la promotion de la femme et de l’enfant et de la famille, Mme Wadidié Founè Coulibaly, en présence du Dr Amah Klutse, représentant adjoint du fonds des Nations Unis pour l’enfance au Mali (UNICEF), du président du parlement des enfants Nouhoum Cherif Haïdara etc. Une occasion mise à profit pour débattre de tous les problèmes dont vivent les jeunes filles sur le plan politique, économique, juridique, en plus de leur difficile accès à l’information et à l’enseignement sur le droit de l’homme et du code de la famille. Dr Amah Klutse souligne que la fracture numérique du genre est bien visible. « Aujourd’hui plusieurs analyses s’accordent à reconnaitre la fracture numérique du genre. Bien qu’elles soient les principales actrices du changement et des progrès, les filles et les femmes africaines sont à la traine pour se familiariser avec les nouvelles technologies de l’information et de communication (NTIC) » a-t-il rappelé. Toutefois, Mouhoun Chérif Haïdara a pour sa part exposé la question de mariage précoce ou forcé, l’excision des petites filles victime et d’autres pratiques nuisibles pour leur santé. Le président du parlement des enfants signe que c’est tout simplement regrettable de constater que beaucoup de jeune fille ont vu leur vie basculer à jamais. En effet, il rappelle une enquête démographique et de santé (EDSM-VI) en 2018 qui 53%, le taux du mariage des filles, 73%, celui de l’excision, chez les filles de 6 à 14 ans et 13%, le taux de viol. Dans le cadre de son vaste chantier d’élimination des violences faites aux enfants à travers la politique nationale de promotion et de protection de l’enfant, la politique national de promotion de la famille, le Mali a ratifié les textes internationaux et régionaux sur ces questions. Comparé aux garçons, les statistiques démontrent que près d’une fille sur quatre âgée de 15 à 19 dans le monde ne suit pas d’étude d’emploi ou de formation contre 1 garçon sur 10.
AMINATA IBRAHIMA MAIGA
Source : LE PAYS