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LANCEMENT D’UN PROGRAMME DE MENTORAT AU MALI : L’ULSHB à l’honneur

La salle de conférence du rectorat de l’Université des Lettres et de Science Humaines de Bamako (Ulshb) sis à Kabala a servi de cadre au lancement d’un programme de mentorat de renforcement de capacités destiné aux étudiants et jeunes chercheures de l’ULSHB dénommé Women Empowerment, Leadership and Innovation Program (We-lip). C’était le jeudi 12 mai dernier.

Placée sous le haut parrainage du Recteur de l’ULSHB, qui s’est fait représenter par son second   monsieur N’Bégué Koné, cette cérémonie de lancement a offert l’occasion à son initiatrice en la personne de Mme Keita Fatoumata Keita de présenter son programme de grande envergure devant une foule d’invités de qualité composés d’enseignants, de collaborateurs, et d’étudiant(es) de l’Université des Lettres et de Science Humaines de Bamako.

Selon Mme Keita, ce programme de mentorat et de renforcement de capacités des étudiantes de l’Ulshb s’inscrit dans le cadre de l’Académie Africaine pour l’engagement Civique (Aaec), un programme de formation gratuite en ligne destiné aux leaders de la société civile et du secteur public en milieu de carrière, soutenu par le gouvernement américain et piloté par l’université de Géorgie aux États-Unis. À l’en croire, l’idée de matérialiser ce projet ambitieux de mentorat l’a toujours habitée. « Cette idée, je l’avais depuis longtemps parce que j’ai fait un peu de mentorat depuis que j’ai commencé à enseigner. D’abord avec des collègues, on s’entraide à lire les articles des uns et des autres, mais avec les étudiants aussi. Le mentorat, c’est ce que font tous les enseignants, que ce soit ceux du second cycle, du premier cycle ou de l’enseignement supérieur. Nous faisons tout ça, mais le problème est que ce n’est pas institutionnalisé » explique cette dernière. Et elle ajoutera que ce programme, une fois établi, va obliger « l’enseignant à guider l’étudiant dans son cursus universitaire, même en dehors de l’université, pour son orientation ou son insertion professionnelle, etc. ».

Le premier objectif de ce programme, pour son initiatrice, c’est surtout le renforcement des capacités des filles et aussi des garçons. « Je mets l’accent sur les étudiantes parce qu’elles sont faiblement représentées à Université et beaucoup abandonnent en cours de route. Avant, nous avions des étudiantes qui commencent la maîtrise, qui se marient et qui finalement ne viennent plus continuer » regrette-t-elle. Toutefois, elle espère qu’avec l’accompagnement d’une équipe solide et de la famille, beaucoup d’entre elles auront l’ambition de continuer. « Cela permettrait de redresser un peu la balance de l’effectif des étudiantes dans les établissements universitaires, ainsi que le personnel féminin enseignant qui occupe à peu près 10 à 11% dans les universités et 1 à 2 % au niveau des postes des instances académiques » conclut-elle.

Tous sont convaincus que ce programme destiné à accompagner les étudiant(es) et jeunes chercheures de l’ULSHB dans leurs parcours universitaires et professionnels sera couronné de réussite au moment de faire le bilan.

Cheickna Coulibaly

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